Les députés adoptent la loi sur la transition énergétique<!-- --> | Atlantico.fr
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Ségolène Royal, le 14 octobre, à l'Assemblé nationale
Ségolène Royal, le 14 octobre, à l'Assemblé nationale
©Reuters

Révolution verte

Avec environ 2 500 amendements déposés sur la soixantaine d'articles, le gouvernement avait utilisé la procédure dite "du temps programmé" pour limiter les débats.

Mardi matin, Cécile Duflot taclait Ségolène Royal sur le possible maintien de la centrale nucléaire de Fessenheim. Mardi après-midi, les deux femmes portaient le même message. Quant la première se réjouissait d'avoir assisté au "premier véritable débat démocratique sur l'avenir  énergétique de la France", la seconde se félicitait d'avoir vécu "un grand moment parlementaire". Car à ce moment-là, une large majorité de députés venaient de voter en faveur de la loi sur la transition énergétique défendue par la ministre de l'Ecologie.

Environ 2 500 amendements avaient été déposés sur la soixantaine d'articles présents dans la loi. Voté à 314 voix pour (socialistes, écologistes, radicaux de gauche) contre 219 contre (UMP) et 32 abstentions (UDI), le projet de loi prévoit de réduire la consommation énergétique de 50% en 2050. Les émissions de gaz à effet de serre doivent être divisées par quatre, la consommation d'énergies fossiles doit être réduite de 30% en 2030 quand la part des énergies renouvelables dans notre consommation énergétique finale brute doit passer à 23% en 2020. Enfin, la loi prévoit de ramener la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75 à 50%.

Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement disposera de plusieurs leviers d'actions. L'Assemblée nationale a ainsi adopté la mise en place d'un "chèque énergie" pour les ménages modestes. Ce dispositif leur permettra de payer les fournisseurs d'énergies ou de procéder à des travaux de rénovation. La loi prévoit également la diminution de 50% des déchets. Pour cela, la distribution des sacs plastiques à usage unique sera interdite dès 2016, ainsi que la vente de vaisselle jetable d'ici 2020. Côté transport, après l'abandon de l'écotaxe, la ministre de l'Ecologie mise sur le transport moins polluant. 7 millions de points de chargement pour les véhicules électriques seront crées.  Une prime à la conversion pour un véhicule électrique sera également mise en place, dont le montant pourra atteindre 10 000 euros.

Ségolène Royal s'est largement réjouit de l'adoption de la loi. "L'Assemblée démontre que l'on peut réconcilier la croissance et énergie, que l'on peut inventer notre futur", a déclaré la ministre de l'Ecologie dans l'Hémicycle. Soutenu par ses alliés naturels, l'élu écologiste de Paris, Denis Baupin, a tenu à prévenir le gouvernement : "Cette loi est une grande avancée mais ce n'est pas un aboutissement." Pour l'opposition, le projet de loi est une imposture", dénonce Jean-Christophe Lagarde, le porte-parole du groupe UDI. L'UMP elle regrette le manque de débat : "Aucune des dix propositions phares de notre projet n'a été retenue, aucun responsable de l'opposition n'a été approché en amont du débat", a déploré le député du Vaucluse, Julien Aubert. 

Lu sur le Monde

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