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"La Brodeuse de Winchester" : Broderie et féminisme dans l’Angleterre des années 30
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Martine Monsallier pour Culture-Tops

Martine Monsallier pour Culture-Tops

Martine Monsallier est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

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La Brodeuse de Winchester

De Tracy Chevalier
Traduit de l’anglais par Anouk Neuhoff, Editions Quai Voltaire, 349 pages, 23,50€

Recommandation

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Thème

 1932, Violet 38 ans quitte Southampton et sa mère acariâtre pour Winchester où elle est employée comme dactylo dans un cabinet d’assurances. Bien que non croyante, elle a une passion pour la cathédrale qui lui rappelle les bons moments passés avec son père et son frère aujourd’hui décédés. Son fiancé est, comme son frère, mort pendant la guerre et elle est considérée à l’instar de beaucoup d’autres femmes comme « excédentaire ». C’est dans la cathédrale qu’elle va rencontrer l’équipe des brodeuses qu’elle va rejoindre.

La découverte de la broderie va lui apporter des amitiés mais aussi le désir de faire quelque chose de sa vie et de laisser derrière elle une trace de beauté. De plus elle va rencontrer Arthur le sonneur de cloches qui va la protéger.

Points forts

Des personnages bien construits et qui suscitent l’empathie.

Un contexte historique et social après la Première Guerre Mondiale où les femmes n’existent que par le mariage, d’où la difficulté pour une célibataire de trouver sa place. La montée du nazisme est sous-jacente.

La broderie est plus qu’un passe-temps pour dames oisives, c’est la recherche de la beauté et le désir de laisser une trace après sa mort. Le titre anglais «Un simple fil » ouvre l’imagination à tout ce que cela représente.

Le personnage de Louisa Pesel, la chef brodeuse, a réellement existé et les coussins et agenouilloirs brodés par ces femmes sont encore visibles dans la cathédrale de nos jours.

Points faibles

Je n’en vois pas.

En deux mots ...

L’histoire de Violet nous touche par sa volonté d’être libre dans une Angleterre très traditionaliste où, de plus, il est difficile de vivre avec un salaire de dactylo. Etre féministe à une époque où c’est plutôt mal perçu  nous donne une grande leçon de courage.

Un extrait

« Pour Violet, la broderie était comparable à la dactylographie, en plus satisfaisant. Il fallait se concentrer, mais une fois qu’on était suffisamment experte, on trouvait son rythme et on ne pensait plus qu’à l’ouvrage qu’on avait devant soi. La vie se résumait alors à une rangée de points bleus qui se muaient sur la toile en une longue tresse, ou à une explosion de rouge qui se transformait en fleur. »

L'auteur

Tracy Chevalier est née en 1962 à Washington USA . Elle vit à Londres avec son mari et son fils.

Elle écrit surtout des romans historiques .

Elle a connu un grand succès avec « La Jeune Fille à la perle » adapté au cinéma, et obtenu plusieurs distinctions littéraires.

Elle a écrit de 2002 à 2016, Le Récital des anges, La Dame à la licorne, La Vierge en bleu,  L'Innocence, Prodigieuses Créatures, La Dernière Fugitive et À l’orée du verger.

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