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"Athéna à la borne, discriminer ou disparaître ?" de Thibault Mercier : tonique intellectuellement, même si on n'est pas d'accord
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Atlanti-Culture

Hélène Renard pour Culture-Tops

Hélène Renard pour Culture-Tops

Hélène Renard est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).
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LIVRE

Athéna à la borne, discriminer ou disparaître ?

de Thibault Mercier    

Ed. Pierre Guillaume de Roux - Iliade

192 p. 

RECOMMANDATION

            BON

THEME

Le titre fait allusion à un bas-relief représentant la déesse pensive devant une borne, c'est-à-dire invitant les hommes à poser des limites, à admettre des frontières, à distinguer un dehors et un dedans, bref à discriminer. Cette notion de discrimination, et plutôt de non-discrimination telle qu'elle semble s'imposer aujourd'hui dans le discours ambiant et dans les lois, constitue le thème de ce livre divisé en trois parties : De la lutte contre l'exclusion à l'obsession de la non-discrimination ; vers la dissolution des identités individuelles et collectives ; discrimination et identités.  

L'auteur s'insurge contre un égalitarisme destructeur, contre une idéologie "dissolvante" qui nie toute différence (de sexe, de race, de l'autre, etc...). 

Après avoir décortiqué le principe de non-discrimination et exposé les dispositifs juridiques qui aboutissent à un totalitarisme interdisant tout choix et toute préférence, il cherche à trouver la source de cette obsession anti-discriminatoire. Il la trouve dans l'apparition d'un individu souverain qui nie la réalité pour la modeler selon ses désirs, observant "le primat de la volonté individuelle sur la réalité objective".

POINTS FORTS

  • Bon exposé des lois anti-discriminatoires avec de nombreux exemples, en particulier la Loi Pleven  (1972)  mais également plusieurs arrêtés de la Cour de justice de l'Union européenne, la Cour Européenne des droits de l'homme...
  • Dénonciation d'un certain nombre d'associations (appelées par l'auteur "ligues de vertu" ) qui font leurs choux gras de ces dispositifs juridiques pour défendre leurs intérêts communautaires au détriment du bien commun et de la nation française.
  • Un paragraphe éclairant sur l'imposture de la "discrimination positive"

POINTS FAIBLES

  • Cette tentative de propositions de pistes pour sortir des dérives de la religion des droits de l'homme qui interdisent aux nations leur identité propre aurait mérité un développement plus large.
  • Pourquoi le toujours courageux éditeur, Pierre-Guillaume de Roux a-t-il jugé nécessaire de co-éditer cet ouvrage avec l'Institut Iliade réputé pour ses prises de position très, très, à droite ? 

EN DEUX MOTS

Un discours à contrecourant qui cloue au pilori les tartuffes de la pensée unique, qui en prennent ici pour leur garde...

Tonique intellectuellement, même si on n'est pas d'accord.

 UN EXTRAIT

Ou plutôt deux:


"Discriminer ou disparaître ? Alternative douloureuse dans une société où la simple constatation d'une différence est maintenant interdite sous couvert de lutte contre les discriminations".

"En quarante ans, les catégories protégées pénalement par les loi anti-discriminatoires ont été démultipliées à la vitesse grand V. De quatre distinctions (ethnie, race, nation, religion) interdites à l'origine en France, on est passé à pas moins de vingt-trois motifs de discrimination..."


L'AUTEUR

Thibault Mercier est avocat au barreau de Paris. Il a fondé en 2014 le cercle "Droit et Liberté"  -dont la devise est "Penser, agir, échanger"-  qui réunit des professionnels du droit, des jeunes juristes, des étudiants en droit,  tous soucieux  de ne pas laisser la pensée unique se développer au détriment de l'esprit critique et de promouvoir la liberté de penser.

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