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Exposition la collection Courtauld - Fondation Louis Vuitton : restera probablement comme l'une des grandes expos de l'année
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Atlanti-Culture

Pascal Duthuit pour Culture-Tops.

Pascal Duthuit pour Culture-Tops.

Pascal Duthuit est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

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EXPOSITION
La collection Courtauld
Fondation Louis Vuitton

INFORMATIONS

Fondation Louis Vuitton

8, Avenue du Mahatma Gandhi

75016 Paris

Tél. : 0140699600

http://www.fondationlouisvuitton.fr

Jusqu’au 17 juin 

Lundi, mercredi et jeudi de 11h à 20h

Vendredi de 11h à 21h, Nocturne le 1er vendredi du mois jusqu’à 23h

Samedi et dimanche de 10h à 20h

Fermeture le mardi

RECOMMANDATION 

EN PRIORITE

THÈME 

L’exposition nous dévoile quelques 110 œuvres impressionnistes et post-impressionnistes réunies entre 1923 et 1929 par l’un des plus grands mécènes du XXème siècle, Samuel Courtauld (1876-1947), grand industriel du textile, aux origines françaises, et nous révèle l’engagement passionnel d’un homme pour le meilleur de l’art français de la fin du XIXème et du début du XXème siècles.

Au-delà d’une incroyable exposition, la fondation Louis Vuitton rend hommage à un collectionneur visionnaire et philanthrope qui a soutenu et fait connaitre à une Grande-Bretagne plutôt conservatrice et critique une part de l’histoire de l’art français.

POINTS FORTS 

Occasion unique pour découvrir à Paris, soixante ans après la rétrospective consacrée à Samuel Courtauld au musée de l’Orangerie en 1955, quelques unes des toiles impressionnistes les plus iconiques de l’art français que vous aurez l’impression de connaitre depuis toujours sans  les avoir jamais vues :

Un bar aux Folies-Bergère (1882) de Manet, avec son jeu de miroirs, la serveuse face à son client tout en fixant le spectateur.

La Jeune Femme se poudrant (1889-1890) de Seurat, tableau pointilliste, seul portait de la compagne du peintre.

Les Joueurs de carte (1892-1896) de Cézanne, une des célèbres 5 versions.

L’Autoportrait à l’oreille bandée (1889) de Van Gogh, première œuvre de l’artiste dans les collections nationales britanniques.

La Loge (1874) de Renoir, élégance de la figure féminine sublimement traitée dans un sujet peu courant de théâtre.

Un Nu féminin (1916) de Modigliani. Exposée pour la première fois du vivant de l’artiste en 1917; l’exposition fut fermée, prétextant l’obscénité des toiles alors que l’on ne voit que grâce et raffinement dans la pose du modèle.

Nevermore (1897) de Gauguin, œuvre majeure symbolisant l’innocence perdue et la corruption de Tahiti par la colonisation.

Mais aussi un enchaînement d’œuvres exceptionnelles de Monet, Sisley, Pissarro, Degas, Toulouse-Lautrec, Bonnard

Au delà de l’aspect exemplaire et bluffant de cette collection réunie en moins de 8 ans, l’exposition met en lumière la démarche philanthropique de Samuel Courtauld pour enseigner et développer la connaissance de l’art à travers la création du Courtauld Institute of Art.

Cet institut a fait de cet industriel collectionneur un pionnier et un modèle de mécénat privé dans le domaine de l’art, un vrai modèle de qualité de transmission pour les institutions publiques.

Bernard Arnault a d’ailleurs repris cet engagement comme inspiration dans la création et la gestion de la Fondation Vuitton.

Le parcours de l’exposition est simple et cohérent. Il retrace dans un ordre chronologique le développement de l’impressionnisme à travers 7 salles aux couleurs de la lumière du jour et toutes remplies de chefs d’œuvre.

La salle 5 est entièrement dédiée à Cézanne que Courtauld appréciait particulièrement et dont Il avait acquis 13 œuvres.

En salle 7, un ensemble rare de 10 aquarelles de William Turner (1775-1851) qui ont appartenu au frère de Samuel Courtauld.

Aux étages supérieurs de la Fondation, vous pouvez profiter de votre visite pour découvrir « la Collection de la Fondation » avec une nouvelle sélection d’une soixantaine d’œuvres contemporaines des années 60 à nos jours: Joan Mitchell, Ettore Spalletti, Alex Katz, Gerhard Richter, Pierre Soulages, Mark Bradford, en contraste total avec les toiles impressionnistes de la Collection Courtauld mais qui se rejoignent autour de la peinture pour se réinventer.

Ne pas rater l’installation réalisée par Yayoi Kusama, « Infinity Mirror Room », qui nous transporte par un jeu de miroirs dans une expérience immersive intense nous plongeant dans les obsessions de l’artiste : pois colorés, formes organico-phalliiques.

POINTS FAIBLES 

Comment trouver des points faibles quand nous sommes face à une telle collection rassemblée avec passion et par un « œil » incontestable, à l’origine de choix d’une rare qualité ?

EN DEUX MOTS

Certainement l’une des plus exceptionnelles expositions de l’année.

UN EXTRAIT 

Une citation de Samuel Courtauld :

« L’art est universel et éternel ; il relie les hommes entre eux, au-delà des époques. Il dépasse les divisions et unit les hommes dans une quête vivante et universelle, désintéressée ».

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