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Non, les écrans ne sont pas un démon absolu pour les enfants  : voilà ce que révèlent les dernières études sur le sujet
©Jean-Pierre Dalbéra/Flickr

Black Mirror

La relation entre les enfants et les écrans est un sujet qui préoccupe de plus en plus les parents considérant la précocité croissante du premier contact avec le virtuel.

Eric Delcroix

Eric Delcroix

Eric Delcroix est conférencier et consultant, spécialiste du web 2.0, des réseaux sociaux et de l'identité numérique. Il a notamment participé à l'ouvrage Les réseaux sociaux sont-ils nos amis ?, paru en juin 2012. Il est créateur du site Génération Z.

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En dépit des risques, les parents n'ont-ils pas justement tendance à trop s'inquiéter ?

Eric Delcroix :  La crainte des parents vis-à-vis des écrans qui viendraient supposément entraîner des retards ou déclencher des problèmes de santé aux enfants n'est pas tout jeune. On le disait déjà au moment de la télévision, puis des jeux vidéo, puis des téléphones portables… Bref, la peur est ancienne tout comme la technique de mettre les enfants devant les écrans pour "avoir la paix" ! Il y a donc quand même un paradoxe évident entre la crainte latente et la pratique dans les faits.

Mais pour remettre un peu de contexte il est de bon ton d'abord de rappeler que ceux qui consomment le plus d'écrans en France sont les personnes âgées. Et les enfants imitent leurs parents et de manière générale les grandes personnes. En ce sens il y a de bonnes chances pour que l'enfant qui consomme beaucoup d'écrans ait des parents qui font exactement pareil.

In fine beaucoup s'inquiètent inutilement et autre grande partie des parents se fichent royalement de la relation entre enfants et écrans. Il faut trouver un juste milieu entre la pratique qui consiste à tout verrouiller et celle où aucun contrôle n'est exercé. 

En France des études ont été réalisés pour pointer le danger de mettre des enfants de moins de trois ans devant des écrans. Il est important d'encadrer les pratiques et il est important de ne pas substituer les relations sociales et les interactions avec les jeunes enfants par le fait de les mettre devant des écrans.

Si les écrans ne sont pas un problème quelles limites imposer ?

Il y a des règles très simples et qui relèvent vraiment du bon sens. Interdire le smartphone à table, ne pas autoriser les écrans dans le lit ou juste avant d'aller se coucher… Ces règles permettent de cadrer l'usage des écrans et permettent que les écrans ne deviennent pas nocifs et une source d'isolement. Les parents ont juste à édicter des règles et à les faire respecter. Au final ce n'est souvent pas les écrans le problème mais les parents.

Plusieurs études semblent montrer un lien entre la présence sur les réseaux sociaux et les risques de dépression chez les enfants et les adolescents. Comment alors encadrer la pratique ?

On en revient toujours au même problème qui est le défaut d'encadrement des parents. Il y a un réel manque d'éducation quant aux réseaux sociaux et aux écrans pour les enfants. Mais il est difficile de blâmer les parents qui souvent eux-mêmes n'y ont pas été formé. Il ne faut pas compter sur l'Éducation Nationale non plus pour sensibiliser et former à l'usage des réseaux sociaux.

Le gamin se retrouve donc livré à lui-même quand il va dessus et la violence des réseaux sociaux peut être marquante et traumatisante. En ce sens c'est le défaut d'encadrement et d'éducation qui engendre de mauvaises pratiques, une mauvaise compréhension qui peut, in fine, déboucher sur un épisode dépressif.

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