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Notre cerveau, "mauvais partenaire" quand il s'agit de s'occuper du rangement
©Flickr

Bonnes feuilles

Au travail, à la maison et en vacances, l'organisation, c'est la liberté ! Et parce que ça n'est pas si compliqué, ce guide complet propose une méthode tout-terrain et des outils adaptés à toutes les circonstances. (Extrait de Apprendre à s'organiser, c'est facile ! de Stéphanie Bujon et Laurence Einfalt publié aux Editions Eyrolles. 1/2)

Laurence Einfalt

Laurence Einfalt

Laurence Einfalt est psychologue. Fondatrice de Jara, première agence de coaching en organisation personnelle, elle travaille pour des particuliers et des entreprises.

 
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Stéphanie Bujon

Stéphanie Bujon

Stéphanie Bujon est journaliste. Elle collabore régulièrement à plusieurs magazines de presse féminine.

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Imaginez qu’à chaque fois que vous vous dites : « Il faut que je… », « Je dois… », « Il faudrait quand même que je… », « Ne pas oublier de… », « Tant que j’y pense… », « Tiens, si je… ? », « Il faut que je pense à… », « Si je ne fais pas… », « Il est urgent de… », « Un jour, je… »…, vous allumez une ampoule dans votre cerveau. À chaque ampoule correspond une chose à faire, à dire, à réparer, à vérifier, à écrire, à pointer, à préparer, ou encore une chose pour laquelle vous devez prendre une décision. Beaucoup possèdent en permanence de véritables guirlandes dans la tête ! Ce sont ces guirlandes clignotantes qui vous réveillent à 4 heures du matin, ou qui vous empêchent de regarder tranquillement La Mort aux trousses en savourant le suspense. Votre cerveau prend ces ampoules pour des alarmes. Il est persuadé qu’il faut absolument que vous les éteigniez. Pour les éteindre, bien entendu, il faut agir. Maintenant, imaginez que ces ampoules sont, en réalité, des engagements, des contrats que vous prenez avec vous-même : manger plus équilibré, ne pas oublier de dire à Patrick de revoir son plan, faire réparer ce cadre, pointer mes relevés de banque, faire mes notes de frais, rappeler à Élodie son cours de piscine, finir la conclusion de ma dissertation… Toutes les fois que vous ne passez pas à l’action (quelle qu’en soit la cause, raison objective ou prétexte), tout se passe comme si vous ne respectiez pas l’engagement que vous avez pris avec vous-même.

Les sensations négatives que vous éprouvez devant la masse de choses à faire proviennent du fait que vous vous adressez des messages dont le thème est votre propre incapacité à être fiable, à respecter vos engagements, à vous respecter vous-même, finalement. Il y a donc de quoi être en colère ou attristé, d’autant qu’au départ, vous partez le plus souvent d’une idée très positive. Regardez toutes ces bonnes résolutions que vous avez encore prises le 1er janvier dernier, elles étaient pourtant vraiment bonnes !

Nous sommes plus bêtes que nous le pensons « Je pense à rappeler ma belle-mère lorsque je suis devant la machine à café du bureau. » « Tu trouves la solution de ton problème de maths en faisant des longueurs à la piscine. » « Elle pense à ses impôts en plein massage crânien chez le coiffeur. » « Je révise mentalement ma présentation au lieu de profiter de la présence de mon conjoint. » « Il se réveille en pleine nuit, argumentant avec son supérieur au sujet de ses objectifs. » « Elle pense à contacter le traiteur de son mariage au beau milieu d’une réunion… »

Que celui à qui cela n’est jamais arrivé nous jette la première pierre. Il est pénible de constater que notre cerveau nous rappelle d’éteindre nos ampoules quand, précisément, on ne peut pas le faire ! Mais le pire n’est pas tellement que notre cerveau nous remémore nos engagements à des moments saugrenus, mais c’est surtout que nous les oublions lorsque c’est le bon moment. Alors qu’il nous rappelle à l’ordre fréquemment : « Ah, oui, j’avais promis que… » Et ça, c’est rageant. Peut-être comprenez-vous mieux maintenant ces sensations de débordement, de moindre disponibilité : votre cerveau vous rappelle en permanence vos engagements, d’une façon anarchique, au gré de ses connexions contextuelles et non quand ça vous arrangerait bien. Autrement dit, notre cerveau sophistiqué de chef de projet, d’étudiant, de femme active, de retraité n’est pas efficace. Du moins, pas en tant que pense-bête. Il semble pourtant évident que nous aurions intérêt à posséder un système fiable qui soit capable de : • nous lister tout ce que nous devons faire ; • nous présenter ces tâches où et quand nous pouvons les réaliser. Et seulement de cette façon. Or, ce système ne peut pas être notre cerveau. Celui-ci, saturé par le traitement des informations, la gestion des émotions, le raisonnement, s’avère un piètre partenaire dès qu’il s’agit de passer intelligemment à l’action.

Extrait de Apprendre à s'organiser, c'est facile ! de Stéphanie Bujon et Laurence Einfalt publié aux Editions Eyrolles

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