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"V.I.P." : un roman à clés? Peut-être pas, mais on se laisse entraîner
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Bruno David pour Culture-Tops

Bruno David pour Culture-Tops

Bruno David est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

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LIVRE 

V.I.P.

de Laurent Chalumeau

Ed. Grasset

RECOMMANDATION 

 BON 

THEME  

Anaïs Carvais, meilleure espoir féminin à Cannes, est assassinée dans un contexte inimaginable. Les personnages entourant la starlette en ce moment tragique, et qui sont sur place de façon fortuite, vont donner à l’événement une dimension ahurissante. Un témoin, photographe de stars, informé par une amie jalouse, va se trouver de façon involontaire être l’observateur de cette scène horrible, et va l’immortaliser par habitude professionnelle, en déclenchant l’obturateur de ses appareils photographiques. Il s’en suit une enquête, compliquée et hasardeuse, mais qui fera son chemin. 

Les acteurs de celle-ci, la police et ses services d’investigation, et la justice, dans sa capacité à exploiter toutes pistes éventuelles, sont déterminés. Mais la scène du crime et ses participants, vont mettre sur leur garde bon nombre d’experts, policiers et juges, au risque de freiner toute intention de découvrir, voire de révéler, la réalité de « l’affaire » : son mobile, son déroulement, ses protagonistes. 

POINTS FORTS  

- La mise en scène d’un fait divers que l’on n’imagine « pas possible » eu égard aux conséquences extraordinairement sombres qu’il entrainerait. 

- La narration de l’enquête dans les arcanes des différents services d’investigation de la police est palpitante, tant elle marie bien l’aspect systématique de ses méthodes scientifiques et le caractère humain des relations, au quotidien, de ses opérateurs. 

- L’intrusion de « réserves » politiques, dès que sont comprises les conséquences résultant des révélations potentielles de l’enquête. Une présence lancinante qui va s’ajouter et influencer le travail des enquêteurs jusqu’à la révélation pure et dure des faits.

- Enfin l’inévitable présence intrusive de cette « l’épée de Damoclès » que représentent les sites d’investigation et les réseaux sociaux. 

POINTS FAIBLES 

- Un style, certes « moderne », mais qui perturbe un peu la lecture, par ses raccourcis, ses sigles et son vocabulaire. 

- Si l’enquête est bien bâtie on reste, au détour de chapitres, parfois sur sa faim. 

EN DEUX MOTS

Une fait divers qui, par le contexte dans lequel il se produit et par les protagonistes qu’il réunit, pourrait devenir une « bombe atomique » ! 

UN EXTRAIT 

« … depuis le Watergate, « it’s not the crime, it’s the cover up! » Ce n’est pas le délit initial qui cause leur perte. C’est leurs efforts pour le cacher…, en l’occurrence, elle(l’enquêtrice de la police) ne sait pas, - pas encore - ce qu’on veut recouvrir jusqu’à l’étouffer, mais il est clair qu’on essaye ! » 

L'AUTEUR

Laurent Chalumeau débute comme journaliste au magazine musical Rock & Folk. En 1983, il part s'installer aux États-Unis et collabore avec divers journaux. À son retour en France, en 1990, il se joint à l'équipe de Canal+ et, pendant cinq ans, fournit chaque jour le texte du personnage qu'interprète Antoine de Caunes à la fin de Nulle part ailleurs

En 1996, il écrit des dialogues additionnels pour la comédie Hercule et Sherlock, réalisée par Jeannot Szwarc. Il signe ensuite, en collaboration avec le réalisateur Éric Rochant, le scénario de Total Western (2000) et participe à l'écriture des films Le Prince du Pacifique (2000), réalisé par Alain Corneau, et Les Morsures de l'aube (2001, réalisé par Antoine de Caunes

Il est également le créateur de la série téléviséeLe Train (2004-2005). 

Son roman Maurice le siffleur (2006) est adapté au cinéma en 2009 par Philippe Lefebvre, sous le titre Le Siffleur

En 2015, il fait paraître une biographie de l'écrivain américain Elmore Leonard, sous le titre "Elmore Leonard : un maître à écrire". 

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