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"Honneur à notre élue" : c'est bon, mais on n'est pas complètement "pris"
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Françoise Hamel pour Culture-tops

Françoise Hamel pour Culture-tops

Françoise Hamel est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

Voir la bio »
THEATRE
HONNEUR À NOTRE ÉLUE
de Marie NDiaye
mise en scène/ Frédéric Bélier Garcia
avec Isabelle Carré , Patrick Chesnais et une bonne troupe.
INFORMATIONS
Théâtre du Rond-Point 
2 bis av Franklin Roosevelt
Paris 8e
ATTENTION: dernière, le 26 mars.
du mardi au samedi à 21h; dimanche à 15h.
Réservations: 01 44 95 98 21
L’AUTEUR
Marie Ndiaye, auteur de nombreux romans ( Gallimard) et pièces de théâtre, est entrée au répertoire de la Comédie Française en 2003 avec "Papa doit manger", un évènement rarissime pour un auteur vivant. 
Son style puissant et rigoureux est unanimement reconnu. 
Nous aimons suivre sa vie d’écriture entre la Gironde et Berlin où elle vit en famille.
THEME
Le pouvoir. La folie de vouloir l’exercer à tout prix. Les dérives. les secrets. La fuite en avant. 
La vie d’une municipalité, côté coulisses et relations intimes. La peur que chacun ressent dans la sphère close d’une campagne électorale où les assistants et les militants entrent comme en religion dans la cellule de leur candidate. Pourtant discrète et froide, «  notre élue" leur inspire des sentiments exacerbés, voire de l’amour .
POINTS FORTS
- L’ambiguité d’un texte savant où la langue est tantôt triviale, tantôt digne d’un Racine. Le verbe est dense et mesuré. Rien n’est convenu, attendu, calibré. Ainsi cette blonde candidate, «  notre élue » ainsi nommée, n’a rien d’une autre, bien réelle et actuellement en campagne  2017. Elle serait même plutôt à l’opposé, même si l’on sait fort peu de choses de ses convictions.
- La relation entre « notre élue » ( Isabelle Carré ) et " l’ opposant" ( Patrick Chesnais) dégage une force faite de fascination et de quasi amour/ haine.
- Une langue théâtrale pas vraiment réaliste, subtile, pleine d’obscurités voulues.
- Frédéric Bélier Garcia et sa scénographe nous visualisent fortement les signes d’un espace municipal : la mairie, la tapisserie, les grands rideaux, les lustres vintage …et même une délicieuse majorette qui tourne le bâton en vraie jongleuse. On adore ce moment de rêve populaire.
POINTS FAIBLES
Les points forts de cette oeuvre peuvent en devenir les points faibles . Parfois, l’on hésite entre l’admiration et le sentiment que cela ne fonctionne pas complètement. Peut-être faudrait-il un peu resserrer les boulons. Le peu qui emporterait une adhésion totale.
EN DEUX MOTS
C’est une vraie satisfaction d’apprendre que  Patrick Chesnais ( son personnage…), a «  le pelage velu d’un jeune phoque » . En tout cas, il en a la vivacité théâtrale entre les eaux contrariées de la politique...
UN EXTRAIT
«  J’ai été celui que vous croyez mais je ne le suis plus ».
RECOMMANDATION : BON

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