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"Urfaust", de Goethe: un spectacle complètement hors normes, profond, sombre et prenant
©Théâtre des Abbesses

Atlanti-culture

Publié trente ans plus tôt, "Urfaust" est la matrice de "Faust", monument de la littérature universelle.La version présentée à la Cartoucherie de Vincennes est d'une impressionnante modernité.

Françoise Hamel pour Culture-tops

Françoise Hamel pour Culture-tops

Françoise Hamel est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

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THEATRE

"Urfaust" de Goethe
Mise en scène: Gilles Bouillon
Avec Frédéric Cherboeuf, Vincent Berger, Marie Kauffmann ...
INFOS ET RÉSERVATIONS
Théâtre de la Tempête, à la Cartoucherie de Vincennes.
Route du Champ de Manoeuvre. 75012 Paris
( navettes gratuites à la sortie 6 de la ligne 1 du métro, station Château de Vincennes )
Réservations: 01 43 28 36 36   
www.la-tempete.fr
ATTENTION: dernière, le 5 février.
L’AUTEUR 
Goethe ( 1749-1832 ) est LE grand poète allemand . Et son Faust, un « monument » national. Un mythe de conte populaire régulièrement relancé par l’opéra de Charles Gounod.
La jeunesse de tous les temps et de tous les pays, vibre, ou a vibré, à la lecture des romans de Goethe tels « Les souffrances du jeune Werther » et « Les affinités électives ».
THEME 
Urfaust est la matrice  du fameux Faust, publié trente ans plus tard. Mais ce n’est pas un brouillon. Pour Brecht qui l’admirait, ces fragments n’avaient rien d’imparfait. Au contraire, il y voyait de la modernité. 
Goethe part  de la légende du Dr Faust, le savant manipulé par son âme damnée  Méphisto, envoyé par le Diable. Mais l’auteur, libéré de toute pesante magie, s'inspire aussi d’un fait-divers d’infanticide.
POINTS FORTS
- Nous sommes dans l’atmosphère des premiers films de Bergman, en noir et gris. Étrangeté, hauteur de vues, rigueur, beauté sombre, la tonalité de ce spectacle est hors normes. Il ne ressemble à rien de ce que l’on peut voir. Même si nous ne sommes pas spécialement fascinés par ce mythe, nous avons le sentiment de vivre un moment de métaphysique et de profondeur.
- La superbe et rigoureuse mise en scène inspirée, de Gilles Bouillon et toute sa troupe d’une qualité rare, nous enchantent. L’interprète de Faust, m’a particulièrement saisie. Frédéric Cherboeuf, croisé chez Mesguich et ailleurs, a une élégance, une distance et une acuité incroyables. De la trempe des grands acteurs, comme on dit. Il est ce Faust savant et un peu immature, qui veut vivre un amour total avec Marguerite, se brûler dans le vaste monde, rajeunir par le danger… Méphisto, le cynique et méchant, a trouvé la bonne proie. Mais, ils deviendront le double l’un de l’autre.
- Décor magnifique et varié dans sa sobriété. Nathalie Holt passe des noirs aux gris, fait surgir les bleus et verts de la mer, un loup blanc toujours recommencé, des marguerites géantes … C’est bien la rencontre de la lumière et de l’obscurité chères à Goethe dans son "Traité des couleurs".
POINTS FAIBLES
Aucun, tant la cohérence est constante dans ce spectacle sombre et prenant. 
EN DEUX MOTS
Les derniers mots de Goethe avant de s'éteindre furent : "Plus de lumière!" . Il l’aurait trouvée ici dans les fenêtres picturales de ce décor.
UN EXTRAIT
La recherche du « ravissement éternel » .
RECOMMANDATION : EN PRIORITÉ

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