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Un roman subtil et délicat sur la force des liens maternels.
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Atlanti-culture

 Hélène Kolsky pour culture-tops

Hélène Kolsky pour culture-tops

Hélène Kolsky est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).
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LIVRE

Hozuki

d'Aki Shimazaki

Ed. Actes Sud 

138 pages

L’AUTEUR

Née au Japon, Aki Shimazaki vit à Montréal depuis 1991. Et bien qu’elle écrive en français, ses romans sont très japonais dans leur essence.Hôzuki (le physalis) est le second volume de sa série débutée avec Azami (2014). Chaque volume de ses séries (Le poids des secretsAu coeur du Yamato, et celle-ci) peut se lire indépendamment.

THEME

Aki Shimazaki s’est inspirée d’une histoire qu’elle avait entendue il y a 40 ans, celle d’un bébé trouvé mort dans une consigne.Hôzumi raconte donc l’histoire de Mitsuko, propriétaire d’une librairie d’occasion spécialisée en philosophie, maman célibataire d’un petit garçon métis qui est sourd et muet. On apprendra au fil des pages à connaître son fils et la relation qui les unit.

Mitsuko est heureuse avec sa mère et son fils Tarô. Mais chaque vendredi soir elle redevient entraÏneuse dans un fameux bar haut de gamme afin de demeurer indépendante financièrement.

Mitsuko est une femme fière, têtue et très cultivée.Mais la jeune femme porte un secret précieux qui risque d’être mis au jour par une nouvelle cliente. On découvrira plus tard que Mitsuko n’est pas la mère biologique de l’enfant, bien que celui-ci l’ignore. Les circonstances de leur rencontre, qu’elle nous livrera comme un secret, sont à la fois troublantes et grandioses. Et c’est là le cœur même du roman.

POINTS FORTS

- Un magnifique roman sur la force des liens maternels.

--Une écriture d’une simplicité bouleversante, des phrases courtes et directes, qui vont droit au but, sans lyrisme.     

- Ce roman très dérangeant, aura été l’occasion pour l’auteure de réfléchir sur la force du lien maternel, qu’il soit biologique ou non. Mais le thème du livre, ne s’est dessiné qu’à la fin de l’écriture.

- Habileté à mêler tradition et vie plus dissolue, dans le cadre très codifié de la société japonaise, autour d’un secret du passé. Aki Shimazaki, sans choquer, explore la famille, mais surtout différents aspects du couple, sa « préoccupation de base »;

- Elle ne décrit pas les émotions, elle les laissent "monter" dans l'esprit du lecteur. « Je ne veux pas les minimaliser, seulement imaginer ce que les personnages vivent. » 

POINTS FAIBLES

Je n’en vois pas;

EN DEUX MOTS

On découvre le Japon et sa culture, notamment à travers le fonctionnement des rapports sociaux dans la société. La relation entre parent et enfant est au cœur de cette petite fable. Le poids des mots est aussi un sujet central qui apporte une grande portée philosophique à ce roman subtil et délicat, sur la force des liens maternels, au-delà des apparences.

RECOMMANDATION

EXCELLENT

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