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Cities : Skylines, le renouveau du city-builder ?
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Atlantico Games

Le "City-builder" est aujourd'hui un genre de niche - une niche qui a besoin d'un nouveau roi : un jeu capable, à défaut de surpasser le légendaire SimCity 4 sorti en 2003, de se poser en alternative moderne et viable aux standards désormais datés du genre.

Greg Jacomet

Greg Jacomet

Greg Jacomet, 24 ans, est éditeur du magazine Parisian Gentleman, éditorialiste pour le magazine "The Rake" et un expert aujourd’hui très réputé en matière de parfumerie, notamment masculine. 
 
Il est également un grand spécialiste du monde des jeux vidéo et l’animateur de la rubrique "Atlantico Games" consacrée à l’actualité internationale du secteur.
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Cities : Skylines entend bien conquérir le titre désespérément vacant de Roi des city-builders modernes– et il faut dire que sur le papier, le titre du studio Colossal Order donne envie puisqu’il est présenté comme une version moderne d’une formule éprouvée, inspirée de SimCity mais sans les défauts du dernier opus sorti en 2013. Une belle promesse en effet, mais qu'en est-il en réalité ?

Cities : Skylines ne réinvente pas la poudre, soyons clair – le jeu est extrêmement classique, et ce n'est pas l'incroyable austérité du menu et de l'interface qui vont venir pimenter une formule au final extrêmement prévisible : il s'agit en effet toujours de construire et de gérer sa propre ville, dans le but de se retrouver à la tête d’une glorieuse mégalopole à la balance commerciale largement excédentaire.

Le jeu débute en vous proposant de choisir une carte. Au nombre de 9, ces dernières vous proposent des environnements légèrement différents, mais le début de partie reste toujours le même : connectez votre embryon de ville à un grand axe routier, et assurez vous de sa bonne alimentation en eau et en électricité (ainsi qu’en évacuation des eaux usées, si vous ne voulez pas vous retrouver avec une population malade), pour attirer vos premiers habitants.

Tout le gameplay de Cities : Skylines s'articule autour de deux grands axes : les routes et les types de zones.

Tracez des routes, et placez des zones le long de ces routes. Ces zones, divisées en trois grandes familles, vous permettent de répondre aux attentes de vos citoyens. La population ne cesse de s'agrandir ? Construisez une zone résidentielle. Le supermarché local ne permet pas de répondre à la demande de la zone résidentielle récemment construite ? Construisez une zone commerciale. Il n'y a pas assez de travail pour votre population dans la zone commerciale ? Bâtissez une zone industrielle ou des bureaux.

A mesure que votre population grandit, vous aurez accès à un nombre de plus en plus important de fonctions et de bâtiments différents. Une fois un certain palier atteint, vous pourrez alors diviser votre ville en quartiers, et assigner à chaque quartier une politique différente : par exemple un quartier pourra être sous l'effet d'une interdiction totale de fumer, tandis que le quartier adjacent pourra, à l’inverse, être un quartier extrêmement libéral où le cannabis sera parfaitement légal.

Il sera également possible, par exemple, de créer un réseaux de lignes de bus pour décongestionner certains grands axes de trafic, ou de placer des bâtiments spécifiques aux besoins d'une zone : une zone industrielle appréciera la présence d'une caserne de pompiers, tandis qu'une école primaire fera le bonheur d'une zone résidentielle.

Bien entendu, Cities : Skylines étant un city-builder, il faudra faire attention à la caisse : avancez trop vite, dépensez plus que ce que vos impôts et votre industrie vous rapportent et vous serez très rapidement dans le rouge. Il est possible d'ajuster le budget alloué à de nombreux secteurs, de l'éducation à l'industrie, en passant par le ramassage des ordures et au budget énergétique, mais vous n'aurez, finalement, que peu de raisons de vous en servir.

En effet, Cities : Skylines n'est pas un jeu où la gestion tient un rôle prépondérant. Oui, il faut avancer à petit pas, oui, agencer sa ville de manière efficace demande un minimum de réflexion, mais le challenge n'est finalement pas spécialement relevé. Pour faire simple, Cities : Skylines est d'avantage un jeu de construction et d'agencement qu'un véritable jeu de gestion.

Mais est-ce vraiment un mal ? En définitive, Cities : Skylines se pose donc en véritable alternative de SimCity et est bien plus qu'un simple clone, ce qui est une bonne chose.

Et si le gameplay est simple, il n'en reste pas moins addictif et non dénué d'une certaine dose de profondeur, en tout cas suffisamment pour être digne d'intérêt. Et à l'évidence, ce ne sont pas le demi million d'exemplaires vendus en une petite semaine qui vont me contredire. Une bonne distraction, à la communauté déjà très active.

On aime :

  • Un jeu facile d'accès et addictif.
  • Quelques bonnes idées réellement innovantes (quartiers, politique...)
  • Peu gourmand graphiquement.
  • La possibilité de zoomer dans les rues pour observer ses concitoyens alors qu'ils vaquent à leurs occupations.
  • La possibilité de créer une ville proprement gigantesque
  • Petit prix

On aime moins :

  • Un challenge peu relevé qui pénalise le jeu sur le long terme.
  • Une interface presque écoeurante d'austerité.
  • Pas franchement coloré.
  • Le côté gestion en retrait.

Nom : Cities : Skylines

Développeur : Colossal Order

Genre : City-builder

Date de sortie : 10 mars 2015

Plate-forme : PC, Mac, Linux

Prix : ~28€

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