Civilization : Beyond Earth, l'empire galactique dont vous êtes le héros <!-- --> | Atlantico.fr
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ivilization : Beyond Earth nous amène cette fois-ci aux confins de l'ultime frontière.
ivilization : Beyond Earth nous amène cette fois-ci aux confins de l'ultime frontière.
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Atlantico games

La Terre est à l'abandon, le salut se trouve dans les étoiles : choisissez vos sponsors et partez à la conquête d'un monde inconnu, dans l'espoir de devenir, peut-être, celui qui permettra à l'humanité de survivre loin de la planète bleue. Bienvenue dans Civilization : Beyond Earth.

Greg Jacomet

Greg Jacomet

Greg Jacomet, 24 ans, est éditeur du magazine Parisian Gentleman, éditorialiste pour le magazine "The Rake" et un expert aujourd’hui très réputé en matière de parfumerie, notamment masculine. 
 
Il est également un grand spécialiste du monde des jeux vidéo et l’animateur de la rubrique "Atlantico Games" consacrée à l’actualité internationale du secteur.
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Une série qui joue dans sa propre catégorie, maintes fois émulée, mais jamais vraiment égalée. Il y est question de bâtir une civilisation ou un empire à l'épreuve du temps. Dans le précédent opus, plusieurs conditions de victoires s'offraient au joueur : la route culturelle (devenir la civilisation la plus influente culturellement), scientifique (être la première civilisation à atteindre Alpha du Centaure), militaire (envahir toutes les capitales de ses rivaux) et diplomatique (se faire élire premier secrétaire des Nations Unies).

Le dernier opus en date, Civilization : Beyond Earth nous amène cette fois-ci aux confins de l'ultime frontière.

Clairement branché science-fiction donc, Beyond Earth conserve toutefois dans les grandes lignes l'essentiel de la formule qui a fait le succès des précédents épisodes de la série. S'il n'est désormais plus question d'incarner un grand nom tiré des livres d'histoire, de Didon de Carthage à George Washington, en passant par Gandhi et Boadicée des Celtes, on y retrouve toujours, et avec grand plaisir, la combinaison si bien rodée de stratégie au tour par tour et de gestion d'empire à grande échelle, si caractéristique de la série.

Vous commencez donc la partie avec une seule ville, votre capitale, quoique encore au stade embryonnaire, et une poignée d'unités (un explorateur, et, selon vos choix, un soldat, un travailleur, ou un autre explorateur). A vous ensuite de développer votre futur empire le long de l'axe (plutôt militaire, plutôt culturel, plutôt équilibré...) de votre choix. Plus facile à dire qu'à faire : au niveau des possibilités, Beyond Earth surpasse encore ses prédécesseurs par la complexité des décisions que vous serez amené à prendre, et ce, très tôt dans la partie.

Vous vous rendrez en effet rapidement compte que vous n'êtes pas seul sur cette nouvelle planète ; au delà de la faune autochtone, d'autres expéditions ont en effet été lancées par des sponsors rivaux. Il vous faudra donc rapidement jouer de votre diplomatie et adopter une ligne politique cohérente vis à vis des autres joueurs, qu'ils soient réels ou dirigés par l'ordinateur. Si cela peut sembler complexe, c'est parce que ça l'est vraiment– toutefois, pour qui n'a pas peur de débuter en tâtonnant, Beyond Earth se révèle d'une richesse enivrante.

Les conditions de victoire de cet épisode sont axées autour du système d'affinité, qui représente en quelque sorte la "philosophie" de votre civilisation. Au nombre de trois, les affinités se développent naturellement au cours de la partie en fonction de vos actions et de vos choix :

  • Il y a l'école de « l’Harmonie", qui considère que la survie de l'Humanité passe par le transhumanisme, c'est à dire par l'adaptation du génome humain à son nouvel environnement. Cette affinité ouvre le champ à des recherches plutôt portées sur la génétique.
  • La "Suprématie", qui souhaite asseoir la supériorité de la race humaine sur son nouvel habitat et ses formes de vies primitives, par le biais d'une tactique colonialiste agressive et ultra-moderne, centrée sur la robotique et les environnements artificiels.
  • Enfin, la "Pureté" prône la « terraformation » des planètes colonisées, pour tenter de s'approcher le plus possible d'un environnement purement terrestre.

Ces doctrines détermineront les grandes lignes de votre stratégie, ainsi que votre niveau d'entente avec les leaders adverses, qui ne seront, évidemment, pas forcément en accord avec vos choix : votre voisin ne s'arrêtera pas de rouler sur la population autochtone pour vos beaux yeux s’il est "suprématiste" et vous "harmoniste".

Bien entendu, il est toujours possible de ne pas s'embêter avec de telles considérations et de tout "simplement" raser les capitales adverses grâce à une campagne militaire rondement menée... mais dans ce cas, gare aux inévitables retombées diplomatiques !

S'il était encore utile de le préciser,  Civilization : Beyond Earth n'est pas un jeu qu'il est aisé de prendre en main. Il est possible de s'amuser rapidement, mais maîtriser les nombreuses mécaniques du jeu demande du temps et de la patience.

Il y a en effet de nombreux choix à faire : quelle technologie rechercher ? Comment se comporter avec la faune extra-terrestre ? Quelle affinité adopter ? Que faire face à ce leader qui convoite d'un peu trop près votre nouvel avant poste ? Avec qui commercer ? Avec qui conclure une alliance militaire ou scientifique ? La liste est longue, et vous serez souvent amenés à faire des choix radicaux, qui affecteront en profondeur le déroulement de la partie.

En termes de gestion, de nombreux paramètres sont également à prendre en compte : vous pouvez choisir d'agrandir vos villes via un vaste choix de bâtiments, conditionné par votre avancée scientifique et philosophique. Vous pouvez choisir d'y ajouter un réacteur au thorium, pour booster votre rendement énergétique, ou d'aménager des fermes tout autour de la ville pour pouvoir nourrir votre population, toujours grandissante.

Un vivarium vous permettra d'être moins dépendant de votre environnement pour votre agriculture, tandis qu'un enclos ultrasonique empêchera les extra-terrestres de trop s'approcher de vos structures. Il existe également des bâtiments qui ne peuvent être construits que par une seule et unique civilisation par partie ; les bien nommées "Merveilles" constituent souvent des objectifs intermédiaires et ponctuels, sources de discordes entre joueurs rivaux et de bonus puissants.

Soyez donc avertis, Civilization : Beyond Earth requiert un état d'esprit particulier pour être apprécié.

Ceux d’entre vous qui sont à la recherche d'un  petit jeu  pour changer de rythme entre deux parties de candy crush se retrouverons probablement rapidement submergés. Mais les curieux, vétérans ou non, joueurs occasionnels ou chevronnés, qui souhaitent se perdre dans un jeu à la richesse certaine et au concept éprouvé sauront certainement trouver dans Beyond Earth un échappatoire des plus captivants. Une démo jouable est en outre est disponible en ligne, histoire de vous faire une idée par vous même.

Les parties sont longues, mais le format tour-par-tour permet d'y jouer par petites sessions ; chacun sera donc en mesure d'apprécier le jeu à son rythme et à sa façon, et d'y construire un empire à l'épreuve du temps...

Titre : Sid Meier's Civilization : Beyond Earth

Genre : Stratégie, Gestion

Développeur : Firaxis Games

Plates-formes : PC

Prix : environ 50€

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