De moins en moins de tombes fleuries en France

Les traditions se perdent. Selon FranceAgrimer, les ventes de fleurs de cimetière ont baissé de plus de 9% entre 2011 et 2012. Et le recul se poursuit sur les sept premiers mois de l'année 2013 (-6,5%). En cause, la baisse de la fréquentation des cimetières mais également la forte hausse des crémations. "En une génération, la crémation en France est passée de 1% à plus de 30%" des obsèques, selon François Michaud Nérard, directeur des services funéraires de la Ville de Paris interrogée par Le Nouvel Obs.

Selon le Crédoc, ce chiffre pourrait atteindre 50% d'ici 2030. Un taux cependant inférieur à ceux enregistrés au Royaume-Uni (75%) et au Danemark (70%). "Lors des crémations, les fleurs sont soit jetées, soit déposées dans un jardin du souvenir, elles ne suivent pas le défunt, donc les proches sont tentés de s'en passer", explique Robert Farcy,président de la Fédération nationale des fleuristes de France.

Si FranceAgrimer n'a, pour le moment, relevé aucune cessation d'activité malgré la baisse du marché, trois fleuristes situés autour du cimetière du Père Lachaise ont tout de même mis la clé sous la porte en l'espace de cinq ans.