Bac 2013 : il valait mieux se prénommer Diane que Sabrina<!-- --> | Atlantico.fr
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Les Adèle et les Diane ont plus de chances de décrocher la mention TB que les Dylan ou Cindy
Les Adèle et les Diane ont plus de chances de décrocher la mention TB que les Dylan ou Cindy
©Reuters

Sociologie

Un sociologue a analysé les résultats de l’examen en fonction du prénom des candidats. Or, ce dernier trahit notre origine sociale.

Pas simple de s’appeler Kevin…et de passer le baccalauréat en 2013. C’est ce que révèle une étude de Baptiste Coulmont, publiée sur son blog. Le sociologue l’a sobrement titrée : "prénoms et mentions au bac, édition 2013". Il aurait pu l’intituler "Dis-moi comment tu te prénommes, je te dirai quelle mention tu as obtenu"...

Pour ce cru 2013, le premier enseignement qui est tiré de l’étude est qu’il vaut mieux être de sexe féminin pour obtenir une mention Très Bien (TB, soit au moins 16/20). Dans le classement, seuls les Grégoire dépassent les 15% de TB. Et ce sont les Diane et Adèle qui dominent le classement, avec 20% de la meilleure mention. A l’opposé, pas ( ou peu) de chance de s’appeler Sabrina. Elles n’ont obtenu "que" 2,5% de TB. Les Alice, Juliette, Anne ou Alix suivent le train des Diane et Adèle, avec au moins 17% d’entre elles ayant récolté la fameuse mention. En queue de peloton, vraiment compliqué de porter Kevin, Jordan, Steven, Dylan ou Mohamed pour les garçons, et du Cindy ou Sonia pour les filles. Seuls 3% de chaque prénom ont décroché le "Très Bien".

Alors, sommes-nous déterminés par notre prénom ? Pas vraiment, mais le choix de celui ci est obligatoirement lié à votre origine sociale. Pour le sociologue, il y a les "prénoms choisis par des parents des classes intellectuelles, de la bourgeoisie ou du salariat d'encadrement d'un côté, et ceux choisis par des parents des classes populaires de l'autre".

Baptiste Coulmont étaye son étude : "Parmi les élèves entrés en sixième en 1995, 71,7% des enfants d'enseignants ont finalement décroché en 2010 un bac général, 68,2% des enfants de cadres supérieurs, 20,1% des enfants d'ouvriers qualifiés, 13% des enfants d'ouvriers non qualifiés, et 9,2% des enfants d'inactifs".

A l’heure ou sont rédigées ces lignes, beaucoup de Steven et de Dylan doivent donc passer les sessions de rattrapages. Courage à eux !

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