Et le prix du "macho de l'année" 2013 est attribué à...

Il est avocat, il est Bordelais, il s'appelle Pierre Blazy et il est le "macho de l'année" 2013. A la veille de la journée des Droits des femmes, l'association féministe Les Chiennes de garde lui a décerné ce prix jeudi pour des propos sexistes tenus en décembre. Sur France 3 Aquitaine, il avait suggéré que les femmes n'avaient pas les "épaules" pour plaider au pénal. A l'occasion de l'élection d'Anne Cadiot-Feidt comme bâtonnière au barreau de Bordeaux il avait déclaré : "Au pénal, il faut avoir les épaules très larges. Est-ce qu'une femme a les capacités pour le faire ? Je ne veux pas critiquer, mais vous n'avez pas d'avocates qui soient des avocates de renom, connues comme de grandes pénalistes, ça n'existe pas..."

Les Chiennes de garde expliquent avoir répertorié toute l'année des déclarations publiques machistes et avoir voté sans indication du nom des auteurs. La "médaille d'argent" revient à Patrick Besson en raison de propos sur les femmes au gouvernement. L'écrivain et journaliste avait notamment qualifié Fleur Pellerin de "geisha intellectuelle" ou Christiane Taubira de "tanagra guyanais", dans le Point en mai 2012. Lionnel Luca prend la troisième place du podium : le député UMP des Alpes-Maritimes avait déclaré en avril dernier dans Nice Matin à propos de Fadela Amara : "J'ai toujours préféré Rachida Dati, d'abord parce qu'elle est moins moche". A propos de la compagne de François Hollande il avait eu ces mots : "Valérie rottweiller. Et c’est pas sympa pour le chien, ça".

En 2012, le gagnant du prix était Maxime Valette, créateur du site "Vie de merde", pour son tweet sur Tristane Banon : "La seule façon pour qu’elle la ferme, c’est la violer."