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Inde : La révolte des jeunes mariées contre l'absence de toilettes
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Petits coins

Une ONG a récompensé financièrement trois jeunes mariées ayant quitté leur foyer pour ne pas avoir à faire leurs besoins en plein air.

Etincelantes de propreté, décorées de fleurs en plastique et de ballons pour la fête organisée en leur honneur, les toilettes de la nouvelle maison de Priyanka Bharti, une jeune mariée, symbolisent l'émancipation des Indiennes, en particulier à la campagne. En avril, Priyanka, 19 ans, a quitté son mari quatre jours après la noce: leur logement, situé dans un petit village de l'Uttar Pradesh (nord), était dépourvu de toilettes.

Après avoir eu vent du geste de Priyanka, Sulabh, une ONG qui promeut la construction de latrines pour améliorer l'hygiène et la santé des habitants, a donné une récompense de 200.000 roupies (2.900 euros) à la jeune rebelle, qui a finalement accepté de réintégrer le foyer conjugal une fois les WC installés.L'ONG a récompensé financièrement trois jeunes mariées ces derniers mois, espérant "qu'elles serviront d'exemple pour encourager une meilleure hygiène".

L'obligation de déféquer en plein air, faute de latrines, a fait surgir un débat majeur en Inde, ouvrant la voie à des questions sur les droits des femmes, les droits à l'hygiène, mais aussi sur l'opposition entre mode de vie traditionnel et modernité.Selon les Nations unies, 600 millions d'Indiens, soit 55% de la population, n'ont pas de toilettes et l'on compte davantage d'habitants ayant un accès à un téléphone portable qu'à des WC.Le ministre a promis de nouveaux financements mais comme souvent en Inde, les programmes publics de construction sont minés par la corruption. Dans l'Uttar Pradesh par exemple, des millions de toilettes censées être construites par les autorités n'ont jamais vu le jour.

Lu sur France 24

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