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Yassine Belattar décide de démissionner du Conseil présidentiel des villes
©ludovic MARIN / POOL / AFP

Lettre ouverte

L'humoriste Yassine Belattar a publié une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron dans les colonnes de Libération. Il explique son choix de quitter le Conseil présidentiel des villes.

Yassine Belattar a décidé de démissionner. Il quitte le Conseil présidentiel des villes. Cette institution, lancée en mai 2018, rassemble "25 personnalités "engagées" mais pas les élus locaux" afin de travailler sur des sujets du ressort de la politique de la Ville. 

L'humoriste et l'animateur de radio Yassine Belattar a donc décidé d'officialiser son choix en signant une tribune ce jeudi dans Libération.  

"Par la présente et vu le contexte qui nous rappelle le pire passé, je démissionne du Conseil présidentiel des villes. (...) J’ai aimé chaque moment passé au sein de cette institution non partisane où nous avons tenté de faire de ces quartiers dits populaires un sujet non populiste. (...) Je démissionne car je ne puis siéger dans une institution qui voit les humiliations que subissent les habitants des quartiers non pas pour l'endroit d'où ils viennent mais bien pour ce qu'ils sont tout simplement. Je suis conscient que l'ambiance actuelle dans notre pays n'est pas liée à votre élection mais je suis déçu que certains ministres que vous avez choisis ne supportent même pas l'idée de voir une femme voilée sur le territoire". 

Dans ce texte, Yassine Belattar cible les récentes déclarations de Jean-Michel Blanquer et de Bruno Le Maire. 

Cette polémique intervient après un incident au Conseil régional de Bourgogne-France-Comté. Un élu du Rassemblement national, Julien Odoul, a pris à partie une femme qui portait un voile alors qu'elle accompagnait une sortie scolaire. La mère de famille a indiqué qu'elle allait porter plainte pour violence en réunion et provocation à la haine raciale suite à l'attitude et aux propos de Julien Odoul. 

Dans sa lettre ouverte, Yassine Belattar prend donc la défense de cette femme. Il indique qu'elle "était du bon côté de la loi" et que "le reste (n'était) qu'agression et jugement moral dont on se passerait bien". 

L'humoriste souhaite "le meilleur" à Emmanuel Macron. Il termine sa lettre ouverte avec les mots suivants : 

"il faudra légaliser les musulmans dans ce pays avant de légaliser la marijuana (...) je serai sur scène pour continuer à l’ouvrir même quand on me demande de la fermer. Vive la République et vive la France. Notre France".

Libération

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