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Hommage à Johnny : Finkielkraut fait polémique en évoquant l'absence des "non-souchiens"
©Capture d'écran / You tube

Dérapage

"Les non-souchiens brillaient par leur absence", a déclaré le philosophe.

Samedi 9 décembre, des milliers de personnes ont défilé sur les Champs-Élysées en mémoire de Johnny Hallyday, décédé le 6 décembre. Cet hommage populaire a été suivi par près de 15 millions de téléspectateurs.

"Je suis l'objet d'une vindicte absolument invraisemblable"

Mais pour Alain Finkielkraut, invité de RCJ dimanche 10 décembre, "le petit peuple des petits blancs est descendu dans la rue pour dire adieu à Johnny, il était nombreux et il était seul". Et d'ajouter : "Les non-souchiens brillaient par leur absence". Cette phrase du philosophe a rapidement déclenché une vague d'indignation sur les réseaux sociaux. "Honte à vous", "racisme enraciné", "absence de réflexion", "affligeant", ont écrit les internautes, fustigeant le lien ainsi établi entre un "Français de souche" et un "blanc".

Face à cette polémique, l'académicien a dû s'expliquer. Et c'est dans les Grandes Gueules de RMC ce lundi 11 décembre, qu'il est revenu sur ses propos. "Cette tempête (que j'ai déclenchée), je n'y comprends rien. (…) Je suis l'objet d'une vindicte absolument invraisemblable", a-t-il déclaré, précisant que l'expression "non-souchiens" n'était pas de lui. "Je reprenais avec ironie une parole de la leader des Indigènes de la République, Houria Bouteldja, qui parlait de souchiens pour désigner les Français de souche. Je ne suis pas moi-même quelqu'un de souchien", a-t-il précisé. "Je n'ai rien en moi de Johnny, et je ne m'insurgeais pas contre l'absence des banlieues et de la diversité à cette manifestation, je la constatais".

"La comparaison avec Victor Hugo me paraît ridicule"

Alain Finkielkraut a ensuite détaillé le fonds de sa pensée. Selon lui en France, "le divertissement est roi". Il a aussi dénoncé les propos d'Aurore Bergé, qui avait comparé la ferveur pour l'idole des jeunes a ce qui avait eu lieu en France pour Victor Hugo. En outre, il n'a pas aimé le fait qu'Emmanuel Macron classe le chanteur dans la même rubrique que Jean Moulin ou Germaine Tillion. "Mon constat, c'est que le divertissement règne mais ne fait pas lien. Il n'a pas la fonction sociale que certains voudraient lui assigner. Il y a le rock et le rap, ce qui enthousiasme les vieux et fédère les jeunes, ce en quoi se reconnaît la France périphérique et ce qu'apprécie la France des banlieues", a déclaré Alain Finkielkraut.

"Quand je dis 'le petit peuple blanc' [le seul présent lors de la cérémonie selon lui, NDR], je le dis sans aucun mépris. Je prends acte de ce fait : il y avait une certaine classe sociale qui était là – la classe des oubliés, de la France périphérique", a-t-il indiqué. Et d'ajouter : "Il y avait le show-bizz, mais je regrette que l'on puisse en France faire lien avec le divertissement, la comparaison avec Victor Hugo me paraît ridicule. Johnny remplace Victor Hugo mais n'a pas cette fonction sociale qu'on voudrait lui attribuer parce qu'il ne fait pas lien".

Lu sur BFMTV

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