Depardieu : l'élection de Trump est une "bonne leçon pour les hommes politiques"

L'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis ? C'est "une bonne leçon pour les hommes politiques, qui n’en font plus depuis longtemps. La confiance est brisée, le peuple veut reprendre le pouvoir", estime Gérard Depardieu dans une interview au Journal du Dimanche. Il note que "contrairement à George W. Bush, Trump n’est pas un abruti, il dit des choses qui le dépassent. Personne ne sait de quoi il va être capable. Il a l’intention de faire tout le contraire des politiques mises en œuvre par ses prédécesseurs. Mais avaient-elles empêché la pauvreté, les meurtres et les dérives?"

Pour l'acteur français devenu citoyen russe, "Marine Le Pen n’est pas une menace, c’est une connerie". "Elle est un des dommages collatéraux d’une société qui ne contrôle pas ses nouveaux moyens de communication et passe son temps à faire des plans sur la comète", poursuit-il.

En promotion pour son nouveau film Tour de France, réalisé par Rachid Djaïdani, dans lequel il joue un "vieux réac" obligé de prendre la route avec un jeune rappeur de banlieue, Gérard Depardieu rappelle qu'il a été "élevé dans une cité d’Algériens". "J’ai vu tout ce que la France a fait supporter à ces pauvres gens qui s’étaient battus dans nos armées. J’ai voulu leur rendre leur honneur", défend l'acteur. Ce qui lui a plu dans ce fillm est justement que "deux hommes, très différents par leurs origines et leurs idées, puissent s’entendre s’ils prennent le temps de se connaître".

Depardieu indique aujourd'hui se "replonger dans les livres". "Je ne suis pas un universitaire. Il y a quinze ans, je mettais très longtemps à venir à bout d’un ouvrage. Il faut dire que j’avais un faible pour les trucs compliqués, comme la Bible ou le Coran, que je relisais plusieurs fois. Comme on le voit dans le film, l’islam peut amener une paix de l’âme et une certaine philosophie. Chacun peut trouver sa foi dans la religion qu’il veut".