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L'Académie française s'oppose "à toute réforme de l'orthographe"
©Reuters

Clarification

Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuel de l'Académie française, assure que l'Académie n'a eu aucune part dans la réforme de l'orthographe et qu'il faudrait, plutôt que de modifier l'orthographe, "revoir totalement" le système éducatif.

Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuel de l'Académie française, a tenu un faire une mise au point dans le Figaro, suite au débat qu'a suscitée la resurection, par le ministère de l'Education nationale, de la réforme de l'orthographe. "Je n'ai pas compris les raisons qui expliquent l'exhumation d'une réforme de l'orthographe élaborée il y a un quart de siècle et où l'Académie française n'a eu aucune part, à l'inverse de ce que l'on a voulu faire croire", déclare-t-elle. "Je rappelle qu'à l'époque on réfléchissait à l'idée de simplifier l'apprentissage de l'orthographe par les élèves", explique-t-elle.

Mais près de trente ans plus tard, "nous sommes devant une situation radicalement différente: notre système éducatif s'est écroulé (...) Le problème n'est donc plus d'offrir des facilités aux élèves, de conserver ou non l'accent circonflexe, mais de revoir totalement notre système éducatif."

L'historienne se dit "stupéfaite d'entendre dire que l'Académie française aurait inventé cette réforme de l'orthographe, ou l'aurait soutenue". Elle rappelle que "l'Académie n'a jamais varié sur ce point: une opposition à toute réforme de l'orthographe, mais un accord conditionnel sur un nombre réduit de simplifications, qui ne soient pas imposées par voie autoritaire et qui soient soumises à l'épreuve du temps".

Elle renvoie aux vifs débats qui ont accompagné, en décembre 1990, la publication du texte au Journal officiel. "L'Académie, dans son ensemble, a marqué son désaccord avec ce texte et les voix d'un certain nombre de ses membres, tels Jean d'Ormesson, Alain Peyrefitte, Félicien Marceau, Claude Lévi-Strauss, Maurice Schumann, Bertrand Poirot-Delpech ou encore Michel Déon, ont porté le refus général".

Lu dans Le Figaro

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