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Le Journal d'Anne Frank diffusé sur Internet contre l'avis des ayants droit
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La députée du Bessin, Isabelle Attard, et un universitaire de la Roche-sur-Yon ont mis en ligne "Le journal d'Anne Frank", estimant que cette oeuvre est tombée dans le domaine public le 1er janvier.

Deux Français ont mis en ligne vendredi "Le Journal d'Anne Frank" dans sa version néerlandaise, estimant que cette oeuvre tombe dans le domaine public le 1er janvier 2016, ce que conteste le Fonds détenant les droits du livre. "Vive Anne Frank, vive le domaine public", a écrit la députée écologiste du Bessin, Isabelle attard sur son blog. "70 ans après le décès de l’auteur, le monde entier peut utiliser, traduire, interpréter ces œuvres, et se les approprier pour en créer de nouvelles. Cela signifie que leurs renommées n’ont plus de frontières", explique la parlementaire.

"Anne Frank est morte en 1945 (au camp de concentration de Bergen-Belsen), donc au 1er janvier 2016 le Journal doit rentrer dans le domaine public", explique de son côté Olivier Ertzscheid, enseignant chercheur en sciences de l'information.

En effet, en tant qu'État-Membre de l'Union européenne, la France a transposé dans son droit interne diverses directives européennes, notamment la directive 93/98/EEC harmonisant la durée du droit d'auteur à 70 ans après la mort de l'auteur. 

Or, les ayants droit du livre, le Fonds Anne Frank, estime que le Journal est une oeuvre posthume, pour laquelle la durée du droit exclusif est de cinquante années à compter de la date de publication. Or, le texte a été publié en 1986 : il est donc, selon le fonds, protégé jusqu'en 2037.

Pour Isabelle Attard, "Combattre la « privatisation de la connaissance » comme le disait Aaron Swartz est entièrement d’actualité", dénonçant l'appétit des mastodontes d'internet dont "l'obsession est bien de mettre la main sur la plus grande quantité de contenus et de monnayer l’accès à cette immensité culturelle".

Lu sur France 3

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