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Reconstruire la flèche de la basilique de Saint-Denis ? La ville y pense...
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Chantier royal

La municipalité de Saint-Denis souhaiter reconstruire la tour nord de la basilique royale, qui a été démontée au XIXe siècle.

Après trois ans de travaux, la façade de la basilique de Saint-Denis a retrouvé une seconde jeunesse : blancheur éblouissante, inscriptions dorées, horloge en forme de serpent sont réapparus pour le plus grand plaisir des amateurs de belles pierres. Parallèlement, la Direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France a lancé la restauration des vitraux du déambulatoire, le réaménagement du chœur liturgique, la remise en place dans la basilique d'anciennes boiseries néogothiques auparavant en réserves et la poursuite de la restauration de la façade sud de la nef.

Mais certains veulent aller plus loin, rapporte ce dimanche le Figaro. Un projet "un peu fou" de reconstruire la flèche de la basilique trotte dans la tête de plusieurs élus et amateurs. 

La basilique n'a en effet pas toujours eu le visage que nous lui connaissons. Elle possédait à l'origine une flèche du XIIIe siècle qui culminait à 86 mètres de haut. Frappée par la foudre en 1837 et présentant des lézardes, elle fut démontée par Viollet-le-Duc en 1846. Le projet de reconstruction de l'architecte, trop coûteux, ne fut jamais réalisé.

Un comité de parrainage du projet, présidé par l'académicien Erik Orsenna été mis en place, et les pouvoirs locaux ont décidé de s'impliquer. "Cette basilique fait partie de notre histoire. Elle est inscrite dans les gènes d'une ville qui s'est édifiée autour d'elle. C'est l'une de nos grandes fiertés, et il est temps de lui redonner le visage qu'elle a eu pendant des siècles", explique Didier Paillard, le maire PCF de Saint-Denis.

Outre l'aspect historique, un tel chantier permettrait de booster la fréquentation du site, visité par seulement 200.000 personnes par an (contre 13 millions pour Notre-Dame-de-Paris) et de mettre en oeuvre d'autres chantiers, comme la mise en place d'un chauffage, la restauration de vitraux ou la création d'un espace dédié aux expositions temporaires.

L'idée de la municipalité serait de créer "un chantier médiéval en pleine ville", qui serait financé par le droit d'entrée des visiteurs. Ceux-ci pourraient découvrir les techniques de l'époque, observer le travail des artisans et grimper à l'échaffaudage.  

Le projet, qui n'a pour l'instant pas reçu l'accord de l'Etat, décisionnaire dans ce dossier, a de nombreux oposants, rapporte le Figaro.

"Je suis contre dépenser de l'argent pour reconstruire une flèche qui n'existe plus", explique ainsi Didier Ryckner, directeur de la rédaction de La Tribune de l'art. "Elle a disparu au XIXe siècle, la rebâtir serait reconstruire un faux. C'est du vandalisme que de vouloir ainsi faire du neuf sur de l'ancien. Ce qui intéresse les partisans de ce projet, ce n'est pas le patrimoine en lui-même, mais la mise en place d'une attraction de style Disneyland."

Lu dans Le Figaro

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