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Philae révèle la surprenante nature de sa comète "Tchouri", faite d'un matériau sombre
©ESA/Rosetta/NAVCAM – CC BY-SA IGO 3.0

Des découvertes synonymes de promesses

Des molécules organiques inédites sur une comète, une structure assez variée en surface mais plutôt homogène en profondeur, des composés organiques formant des amas et non dispersés dans la glace…

Philae ne donne plus signe de vie depuis le 9 juillet dernier, mais le petit robot, largué en novembre 2014 par la sonde Rosetta, de l’Agence spatiale européenne (ESA), sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, livre tout de même les résultats scientifiques de "Tchouri".

"Ce qui est fantastique, c’est que pour la première fois dans l’histoire de l’étude des comètes, nous avons accès à la vérité du terrain. Tout ce que nous savions jusqu’ici venait d’observations lointaines ou de survols par des sondes", s’enthousiasme Nicolas Altobelli, responsable de la mission Rosetta à l’ESA.Jean-Pierre Bibring, professeur à l’université Paris-Sud et responsable scientifique de Philae d'ajouter : "Ce que nous apprenons sur cette comète est très éloigné de ce que nous imaginions. C’est à cela que l’on reconnaît les découvertes importantes".

Les images et les mesures réalisées par l’atterrisseur renouvellent la vision des comètes, petits corps célestes faits de gaz gelés et de poussières. Philae, a rebondi, après avoir touché la surface de Tchouri, avant de se poser environ un kilomètre plus loin. Sur le premier site d’impact, baptisé Agilkia, le terrain est meuble, couvert de matériaux granuleux sur une vingtaine de centimètres d’épaisseur. Au point de chute final, Abydos, le sol glacé est beaucoup plus dur.

"Jusqu'ici, nous pensions qu'une comète était essentiellement un bloc de glace avec des grains et des molécules piégés à l'intérieur et qu'elle devrait donc présenter, quand on l'observerait depuis sa surface, des zones claires, brillantes... Ce n'est pas du tout le cas. Au contraire, ce que l'on a observé avec Philae, quelle que soit l'échelle à laquelle on regarde, y compris à l'échelle submillimétrique avec l'outil Civa, c'est toujours le même matériau qui domine, un matériau très sombre. Et quand je dis sombre, c'est deux à trois fois plus que les parties les plus sombres de la Lune !", conclut l'astrophysicien Jean-Pierre Bibring.

Lu sur le site du CNRS

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