Amaury Leveaux balance dans un livre comment sexe, drogue et natation font bon ménage

Amaury Leveaux est plus connu pour son franc-parler que pour son palmarès. Pourtant, il peut se targuer d'avoir glané quatre médailles olympiques dont celle du fameux relais 4x100 mètres aux JO de Londres en 2012. Et il balance dans son livre "Sexe, drogue et natation" (Fayard), qui sort mercredi 28 avril prochain. Il y décrit par exemple l'usage de cocaïne par des nageurs français : "Certains d'entre nous ne crachent pas sur un petit rail de temps en temps. Pour d'autres (...) c'est carrément une autoroute couverte de poudre blanche sur laquelle ils glissent à vitesse grand C, comme Cocaïne".

Il va plus loin en expliquant que cette drogue, qu'il avoue avoir lui-même essayée à quelques reprises, est consommée à la fois pour s'amuser et comme "produit dopant" car "euphorisant". Il poursuit : "Les amateurs de natation (...) seraient étonnés de découvrir tout ce qui se passe en coulisses". Il raconte comment un "beau gosse de l'équipe de France, chouchou du grand public" s'est même laissé aller à Londres aux JO de 2012, en pleine soirée, à "sniffer un rail de coke entre (les) seins" d'une attachée de presse. Tout le monde aura reconnu le sportif dont il parle sans le nommer.

S'il ne nomme par ce dernier, il s'attaque ensuite aux membres du Cercle des nageurs de Marseille - Fabien Gilot, Frédérick Bousquet, Florent Manaudou ou Camille Lacourt - qu'ils surnomment "les beaux avec un melon gros comme ça". Il ne s'arrête pas là puisqu'il s'en prend aussi à la Fédération française, des "dinosaures" qui veulent "profiter du système", "écumer les bons restos, siffler de grands vins".

"J'en ai marre de lire des livres de souvenirs gnangnan et des autobiographies à l'eau de rose", écrit celui qui a raccroché son slip de bain depuis 2013. Il assure avoir voulu raconter "l'envers du décor". S'il prend pour cible tous ceux qu'il a côtoyé pendant sa carrière, il livre également ses petits secrets et évoque ses propres écarts tel "le rosé, mon péché mignon".

Il n'oublie pas non plus l'usage de produits dopants, mais n'en dit pas trop pour ne pas risquer des poursuites. Il consacre même un chapitre entier à son amour "platonique" pour Laure Manaudou, qui occupe "une place à part dans (son) cœur". Pour toutes ces confidences, peu de ses anciens collègues et compatriotes lui diront : "Bravo Leveaux !"