Terre : des pluies acides auraient accompagné l'extinction des dinosaures <!-- --> | Atlantico.fr
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Des météorites
Des météorites
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Breaking news

Des chercheurs japonais ont tenté de recréer les conditions qui prévalaient lors de la dernière crise d'extinction massive qu'a connue notre planète.

Breaking news : la météorite géante qui a frappé la Terre il y a 65 millions d'années n'aurait pas seulement éradiqué les dinosaures et d'innombrables autres espèces terrestres, elle aurait aussi provoqué des pluies acides qui ont rendu invivable la surface des océans, selon une étude publiée ce dimanche. Des chercheurs japonais ont tenté de recréer les conditions qui prévalaient lors de la dernière crise d'extinction massive qu'a connue notre planète. Selon leurs conclusions, l'impact de la météorite de Chicxulub qui s'est abattue sur la péninsule du Yucatan, dans l'actuel Mexique, a instantanément vaporisé des roches riches en soufre, produisant un épais nuage de trioxyde de soufre (SO3). Mélangé à la vapeur d'eau de l'atmosphère, ce gaz provoque des pluies d'acide sulfurique qui seraient tombées à la surface de la Terre en l'espace de quelques jours, acidifiant la couche supérieure des océans et tuant de nombreuses espèces marines.

Les raisons exactes de cette extinction massive font toujours polémique chez les scientifiques. La théorie des pluies acides est souvent réfutée par certains, estimant que l'impact de la météorite a dégagé du dioxyde de soufre (SO2), et non pas du SO3, et que le nuage aurait stagné en altitude au lieu de retomber sous forme de pluie. Toutefois, selon les expériences des Japonais, menées sur la même roche soufrée que celle de l'impact de Chicxulub, le soufre se vaporise bel et bien directement en SO3 en cas d'impact à des vitesses similaires à celles d'une météorite frappant la Terre (13 à 25 km par seconde). Mieux encore, les particules d'acide sulfurique en suspension dans l'atmosphère se seraient agglomérées aux débris, plus lourds, émis au point d'impact, se redéposant ensuite à la surface des terres et des océans en l'espace de seulement quelques jours.

L'acidification des eaux de surface expliquerait notamment l'extinction de nombreuses espèces de plancton de la grande famille des foraminifères, des organismes unicellulaires protégés par une enveloppe de carbonate de calcium, composant principal du calcaire et de la craie facilement dissous par l'acide. Ce scénario des pluies acides permet aussi d'expliquer pourquoi les espèces aquatiques d'eau douce auraient moins souffert de cette crise d'extinction : grâce à la présence d'un autre minéral présent dans l'écorce terrestre, plus résistant à l'acide, et qui les aurait partiellement protégées.

Lu sur Le Nouvel Obs

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