L'Elysée parie sur l'usure d'Edouard Philippe ; Wauquiez redoute Sens Commun, Valls les vacheries (de la presse) espagnoles ; L'Obs se désole que Trump ne soit pas encore foutu, et Valeurs Actuelles que l'ordre public à Grenoble le soit ...<!-- --> | Atlantico.fr
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L'Elysée parie sur l'usure d'Edouard Philippe ; Wauquiez redoute Sens Commun, Valls les vacheries (de la presse) espagnoles ; L'Obs se désole que Trump ne soit pas encore foutu, et Valeurs Actuelles que l'ordre public à Grenoble le soit ...
©Capture d'écran

Revue des hebdos

Et aussi, Charleville-Mézières, étape incontournable pour les présidents ..

Anita Hausser

Anita Hausser

Anita Hausser, journaliste, est éditorialiste à Atlantico, et offre à ses lecteurs un décryptage des coulisses de la politique française et internationale. Elle a notamment publié Sarkozy, itinéraire d'une ambition (Editions l'Archipel, 2003). Elle a également réalisé les documentaires Femme députée, un homme comme les autres ? (2014) et Bruno Le Maire, l'Affranchi (2015). 

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Charleville-Mézières : étape incontournabl

Emmanuel Macron est fatigué : il prend quelques jours de repos avant d'entreprendre une "itinérance commémorative" pour célébrer le 100e anniversaire de la première guerre mondiale ...Un programme qui débute par un concert à Strasbourg en compagnie du président allemand pour s'achever par la rencontre à Paris des chefs de l'Etat et de gouvernements, dont Vladimir Poutine . Et au milieu de la semaine, -mercredi, un arrêt prolongé avec conseil des Ministres décentralisé  à Charleville-Mézières, chef lieu du département des Ardennes . "Mais qu'ont-ils tous avec Charleville-Mézières?", interroge l'Express. Le mag rappelle que le Général de Gaulle, François Mitterrand, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont rendu visite à la commune, classée 82e ville de France en 1966, et rétrogradée à 137e place en 2015. Car " la crise industrielle est passée par là " et Charleville -Mézières est devenue un symbole des " fractures françaises", de la France périphérique, de " la France qui souffre", dixit Nicolas Sarkozy...à l'époque.

Aujourd'hui, l'ancien Président  « a fermé la boutique » des petites phrases. C'est l'ancien Ministre François Baroin, qui le dit au Point, en marge de l'interview que Nicolas Sarkozy accorde au magazine. Le Point lui consacre sa couverture, douze pages d'interview illustrées ainsi qu'un article sur " l'agenda de Sarkozy" ; l'ex-chef d'Etat qui se drape des habits de " Vieux Sage », a encore quelques conseils à donner à ses amis et à ceux qui ne le sont pas, l'air de rien. Comme celui qui consisterait à "donner le temps" à Emmanuel Macron ...qu'il " s'abstient de critiquer. D'ailleurs, en matière de critiques, il semble servi"...En ex-homme pressé, Nicolas Sarkozy sait de quoi il parle. Les commentateurs n'ont guère repris la citation qui figure au bas de son portrait en double page : "Je suis de moins en moins conservateur.  D'ailleurs, je ne l'ai jamais vraiment été ". Mais il a fait semblant.

Donald Trump au milieu du gué 

Nicolas Sarkozy n'a pas côtoyé Donald Trump pendant son mandat. Mais le "retraité " de la politique intérieure qui sillonne le Monde ne pouvait échapper à la question du Point : Que vous inspire Donald Trump?  Réponse de Nicolas Sarkozy : "Il voit l'exercice du pouvoir comme une succession de deals. C'est bon pour lui ou ce n'est pas bon pour lui. Il gère les Etats-Unis sans principes, sans doctrines, sans limite, sans mémoire. C'est du jamais vu - pour le meilleur -la baisse des impôts-comme pour le pire -ses provocations. Espérons...sans trop nous illusionner. "

Que veut dire Nicolas Sarkozy par " espérons"? Espère-t-il la même chose que l'OBS qui pose la question "Trump est-il (enfin) cuit ?" Pourquoi cette question abrupte ? Les électeurs américains sont appelés aux urnes le 6 novembre pour renouveler une partie du Sénat et la Chambre des représentants. Les Républicains vont-ils conserver la majorité dans les deux chambres ? L'issue du scrutin est incertaineL'Obs aimerait pouvoir tabler sur une défaite du camp présidentiel, car, constate  le mag, le pays est divisé comme jamais : " on n'y respire que la colère, la peur, la haine,"....La présidentielle de 2016 avait cristallisé l'existence de deux Amérique très différentes, qui se regardaient en chiens de faïence. En 2018, elles aboient, prêtes à mordre". Pour se rassurer l'Obs est allé enquêter chez les candidates démocrates à la Chambre et constate que  "la vague rose " déferle sur le Parti Démocrate" , mais il ajoute, prudent : " cela suffira-t-il à défaire Trump? ". Pas sûr, mais le mag a déniché celui "qui pourrait devenir le candidat démocrate en 2020 ».

Beto O'Rourke,l'espoir du parti démocrate

Il faut retenir son nom : Beto O'Rourke, qui tente de battre le républicain Ted Cruz au Texas. Physiquement il ressemble de manière frappante à Bobby Kennedy.  "Il vient de nulle part : El Paso est une ville perdue de l'Ouest de l'Etat, ....agé de 46 ans, il a été conseiller municipal d'El Paso avant de se faire élire en 2012 à la Chambre des Représentants". Pour l'heure il est candidat au Sénat . Et preuve de son charisme : il a déjà levé plus de 38 millions de dollars au cours du troisième trimestre, record absolu dans toute l'histoire des Etats-Unis...Son programme se situe clairement à gauche : garantir une assurance maladie à tout le monde, légaliser la marijuana, interdire les armes d'assaut,  mais il détaille ses promesses sur un mode optimiste consensuel, à l'exact opposé de celui de Trump : "nous n'avons pas besoin de mur, nous devons traiter les gens avec respect et dignité" explique-t-il. Rien n'est sûr pour Mike O'Rourke le 6 novembre, concède l'Obs, mais s'il est battu au Sénat "le champ reste ouvert pour lui en 2020 car tous les candidats éventuels ont plus de 70 ans" .

Le plus grand président depuis Abraham Lincoln

Mais en attendant Trump est là, et bien là … Le Point a enquêté chez les Evangéliques qui « ont foi en Trump". Le mag a rencontré  Jerry Falwell Junior, le fils du révérend Jerry Falwell," vénéré dans la région comme Dieu le Père" de son vivant .Falwell dirige "Liberty University, l'une des plus grandes facultés protestantes des Etats-Unis", où la formation inclut  le maniement des armes.  "Falwell Junior  a été l'un des premiers leader religieux à soutenir la promoteur New York parce qu'il est "un bon gestionnaire:" Trump était le seul patron en lice je l'ai donc soutenu avec ardeur" . Il compare Donald Trump à Winston Churchill et explique qu'" il a le potentiel pour être le plus grands présidents depuis Abraham Lincoln". Le Point s'interroge : "Comment un bon chrétien, apôtre de la rectitude morale, peut-il chanter les louanges d'une ex-star de la téléréalité ? » C'est sans doute le phénomène le plus déroutant du trumpisme... Les évangéliques blanc qui représentent un peu plus d'un tiers de l'électorat du parti républicain ont voté à 81 % pour cette ex-patron de casino, deux fois divorcé, qui mélange Ancien et Nouveau testament et se flatte d'avoir séduit autant de femmes que le roi Salomon. Une alliance aux relents de souffre dictés par la nécessité... Donald Trump ne fait pas l'unanimité absolue sur le campus de Liberty University ,mais rien n'y fait .En 2016 un membre du conseil d'administration de la Faculté a été forcé de démissionner pour avoir critiqué la Trump. Quelques mois plus tard après la publication de l'enregistrement dans lequel Donald Trump se vante de "tripoter les femmes" un groupe d'étudiants lance une pétition qui récolte plus d'un millier de signatures... A l'été 2017 lorsque Jerry Falwell encense Donald Trump qui a refusé de condamner les néonazis après les violences de Charlottesville, d'anciens élèves scandalisés renvoie leur diplôme... Mais c'est David contre Goliath; selon un sondage Donald Trump est toujours leur héros: 75 % des évangélique blanc avaient toujours  une opinion positive du président au mois de mars alors que sa cote de popularité n'était que de 42 % chez le reste des Américains, et ceux qui osent le dénigrer sont obligés de s'excuser platement devant le tollé provoqué chez ses membres....

Pour sa part, Valeurs Actuelles  est allé dans un de ces  comtés durement frappés qui ont longtemps voté démocrate et qui ont été séduits par Donald Trump...Welch, en Viriginie  occidentale 100.000 habitants en 1950 à peine 18.000 en 2017 ,  revit grâce à la réouverture des mines de charbon. "le charbon des Appalaches et spécialement celui de Virginie occidentale est le meilleur du monde", apprend on, et "l'administration fédérale pas vraiment obsédée par l'écologie est devenue généreuse ; elle délivre des permis d'extraction plus vite que jamais auparavant" car "Trump a déchiré non seulement la réglementation sur le charbon d'Obama mais également le texte de l'accord de Paris sur le climat signé par ce dernier »....

La cote d'Edouard Philippe 

Le Point passe en revue les cotes des premiers ministres de la Ve république (de Laurent Fabius à Dominique de Villepin en passant par Michel Rocard et François Fillon). Ils ont tous  eu une cote de popularité plus élevée que le Président pendant une durée plus ou moins longue (52 mois sur 60 pour François Fillon).  Pour Edouard Philippe qui affiche un taux de 41% de satisfaits et douze points d'avance sur Emmanuel Macron, c'est le cas depuis 15 mois. D'après le Point, cela " n'inquiète pas l'Elysée...Car "la  popularité ,ça va, ça vient. Dès que le Premier Ministre sera en première ligne, ça va changer",  d'après " un proche du Président". Sûr ?

Manuel Valls, conquistador

L'Obs est allé à Barcelone , où Manuel Valls, candidat à la mairie, se retrouve sous " le feu des médias". Si " le débarquement de Manuel Valls suscite la curiosité de la presse espagnole et surtout catalane", l'ancien premier Ministre n'est pas toujours accueilli avec des fleurs par nos confrères espagnols . "Un jouet cassé de la politique" écrit par exemple Josep Ramoneda, un chroniqueur d'El Pais. Les plus sévère sont les journaux indépendantistes . " Un viré de la politique française...Barcelone n'a pas besoin de parachutistes tombés du ciel"..renchérit El Nacional..." Un professionnel aux grandes ambitions frustrées " ...Il veut traverser les Pyrénées pour ressusciter une carrière politique morte et enterrée," en  rajoute un quotidien digital, El Diario qui le qualifie de "Sarkozy socialiste" . Tous attendent son programme que  Manuel Valls n'a pas encore publié, et aussi " qu'il quitte les salons lambrissés des cercles d'influence barcelonais et sillonne les quartiers à la rencontre de leurs habitants". Lorsque la vraie campagne aura campagne aura commencé.

PMA, Sens Commun, des patates chaudes

Sens Commun, point trop n'en faut. C'est ainsi que l'on pourrait décrypter l'écho publié dans l'Obs  qui cite " le cri du coeur de plusieurs députés LR "à propos du débat du débat à venir sur la PMA au Parlement ."Hostile à l'extension de la PMA, comme la majorité du parti qu'il préside, Laurent Wauquiez ne veut pas trop  en faire pour éviter de se trouver piégé dans une position caricaturale", écrit le mag. "Dans son entourage on minimise la menace que représenterait le mouvement conservateur (en l'occurrence Sens Commun) qui avait pris une place démesurée dans la campagne présidentielle de François Fillon...", mais on cherche le bon équilibre...D'autant que des députés LR se sont ouvertement prononcés en faveur de la PMA...

Grenoble , laboratoire de l'ensauvagement

Valeurs actuelles qui a stylisé l'image d'un élève braquant sa prof en couverture, s'intéresse à l'hyper violence . "L’heure est à interroger le modèle sociétal tout entier quand, ces deux dernières semaines, trois mineurs ont été tués dans des rixes en Île-de-France, où sont utilisées des battes de baseball, des feuilles de boucher, des perceuses sans fil, des béquilles et des boules de pétanque. Quand, au mois d’août, un homme meurt dans un bus après ce qui aurait dû rester une banale altercation avec un cycliste monté avec son vélo. Quand, l’hiver dernier, à Notre-Dame-des-Landes, l’ultragauche a manifesté sa volonté de tuer, en disséminant des plaques de clous, des pièges vietnamiens, des lames de rasoir et en utilisant des armes de chasse… Sordidement relayées par les réseaux sociaux, les récentes vidéos de lynchages à Garges-lès-Gonesse ou à Nice, d’une cruauté inouïe, interpellent notre métaphysique contemporaine.Avec cette problématique: comment l’homme en est-il arrivé là?"

Le mag rappelle "la phrase testament de Gérard Collomb " : aujourd'hui on vit côte à côte je crains que demain on ne vive face à face", prononcée au moment de sa passation de pouvoir à Edouard Philippe. Et il cite également une confidence antérieure de l'ancien ministre de l'Intérieur déclarant que " des communautés s'affrontent de plus en plus et ça devient très violent… d'ici à cinq ans, la situation pourrait devenir irréversible. Oui, on a cinq, six ans, pour éviter le pire. Après ...". Le journal interviewe Frédéric l'auteur du livre " la peur a changé de camp". Comprenez : aujourd'hui ce sont les policiers qui ont peur des voyous, des bandes. Et V.A est allé à Grenoble, devenue "laboratoire de l'ensauvagement" .Le journal décrit le décor : "dans le centre-ville les voitures voient leur vitesse limitée à 30 km heure mais les jeunes circulent à scooter sans casque et s'adonnent volontiers, Cours de la Libération à des rodéos furieux sans craindre d'être inquiétés. L'écologie, l'écologie la lutte contre le réchauffement climatique sont une priorité la sécurité beaucoup moins sorte de trou noir dans la couche de neurones des édiles" (écologistes).. Selon les chiffres du parquet de Grenoble les atteintes aux personnes ont augmenté de plus de 18 % et les violences non crapuleuses de près de 22 % sur les premiers mois de l'année. Tant et si bien que la délinquance générale est aujourd'hui de 53 pourcents plus élevés que dans les autres agglomérations de taille similaire… Le mag cite Philippe Lespagnol du syndicat Alliance Police Nationale qui a dit que "Grenoble était devenue une sorte de Chicago français. La formule a fait le buzz. Un rien exagérée" reconnaît tout de même le magazine mais elle est destiné à frapper l'esprit et à réveiller les pouvoirs publics ....

En 2010 Nicolas Sarkozy était venu au chevet de la ville pour promettre qu'il allait engager la guerre contre les trafiquants et les délinquants. On ne peut pas vraiment dire que les choses aient changé mais à l'époque subsistait encore une volonté politique de régler le problème. Éric PIOLLE le minimise quand il ne le nie pas.... Sur les 68 caméras que compte la ville, 40 sont en état de fonctionnement et quand ce ne sont pas les truands qui détruisent les éclairages publics pour être plus libre d'agir en toute impunité, c'est le maire qui de toute manière aléatoire plonge les quartiers dans le noir pour faire des économies de bout de chandelle et sauver la planète. Les délinquants sont à la fête... L'Etat de Droit a déserté". Guerre des territoires trafic de drogue aucun quartier n'est épargné ...  et si l'on en croit l'envoyé spécial de Valeurs Actuelles à Grenoble les délinquants n'hésitent même plus à lancer des campagnes de recrutement sur Facebook et Snapchat pour enrôler de nouveau guetteurs. L 'endroit pour les "choufs" est même renseigné, carte à l'appui. A l'inverse la police nationale peine à embaucher. A ce jour 33 postes budgété ne sont pas pourvus.

Et encore ...

L'Express dresse le tableau des "parents qui abusent" et qui enquiquinent les profs.  Le Point raconte comment Amazon utilise les robots, tout en créant  des emplois...

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