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Marathon artistique à Lausanne
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Un week-end en Suisse, à Lausanne, idéal pour enchaîner musées et expos.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

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Pour en savoir plu sur la Suisse, rendez-vous sur le site de Peplum. www.peplum.com

La pente est douce. À droite, une buvette. À gauche, une véranda, dont la modernité contraste avec la maison bourgeoise qui lui est accolée. Bienvenue à la Fondation de l'Hermitage, où s'expose actuellement la merveilleuse collection de Jean Bonna. Une collection faite de coups de cœur tant pour des anonymes et que pour des spécialistes de l'histoire de l'art. Léonard de Vinci, Michel-Ange, Canaletto, Watteau, Fragonard, Turner, Degas, Renoir... Autant de noms qui se superposent à une vue renversante sur le Lac Léman. C'est l'avantage de commencer ce marathon artistique sur les hauteurs de Lausanne, en Suisse.

Passée la boutique, le rideau se lève. Il faut effectivement traverser une tenture noir de jais pour accéder aux salles d'expositions du rez-de-chaussée. Les « pages » sélectionnées parmi les trésors de Jean Bonna ont été classées par école. Les Italiens de la Renaissance se découpent sur des cimaises vert forêt qui rappellent les supports utilisés à la même époque. Et plus on prend de l'altitude, plus les murs s'éclaircissent. Au premier, c'est un turquoise très pâle qui souligne la délicatesse du tracé français au XVIIIe siècle. Chaque œuvre attire le regard, sans exception. Et leur confrontation s’avère subjuguante de beauté. Aux larmes étouffées des uns, répondent les « Ouah ! » incontrôlés des autres. La foule est unanime.

Contre tout soupçon, la scénographie joue un rôle majeur dans cette extase générale. Aussi somptueux soit-il, l'écrin de la fondation ne laisse qu'une moindre marge de manœuvre aux conservateurs. Les cartels sont refoulés à l'entrée des salles. Pas question de toucher aux moulures et sculptures historiques. Certains salons sont plus étroits que d'autres. Il leur a donc fallu ruser. On n'y prête pas forcément attention, mais chaque détail contribue à la cohérence de l'ensemble. Certains cadres rappellent le marbre des cheminées qu'ils surplombent, par exemple. Autrement dit, le décor ne s'adapte pas tant aux œuvres qu'il accueille. C'est plutôt l'inverse qui se produit. La contrepartie de cette liberté contrôlée réside dans la proximité aux œuvres. Alors qu'au Louvre elles auraient été emprisonnées dans des vitrines, ici rien ne les sépare du spectateur, hormis le contrat moral qui interdit de les toucher. Dire que les photos sont, pour une fois, autorisées ! C'est le collectionneur qui l'a dit.

Du second étage, on redescend (par l'ascenseur) au sous-sol, où cohabitent des Renoir, des Courbet, des Degas... et un Cézanne, seule feuille qu'en raison de sa fragilité Bonna n'accroche pas chez lui. Au-delà cette dernière section se profile un double espace réservé à Français Bocion « le Boudin (Eugène) de la Suisse », et à quelques toiles issues des réserves du musée. A peine remonté à la surface que l'on redescend vers Ouchy, tout au sud de la ville. C'est dans cette ancienne commune, encore assimilée à une « micronation », que se trouve le Musée olympique. Rien que la promenade au bord du lac vaut le détour. Le brouillard hivernal masque les montagnes françaises. On se croirait au bord de la mer.

Nouvelle ascension. Les escaliers sont jalonnés de statues d'athlètes en mouvement. Les paliers se succèdent jusqu'à un plateau présidé par la flamme olympique. Légèrement en contrebas, on aperçoit deux énormes footballeurs signés Niki de Saint-Phalle. Une barre de saut à la perche précède la porte d'entrée. À la lumière naturelle s'oppose l'éclairage tamisé du hall. Une immense spirale s'élance vers le plafond de cette pièce circulaire. Un tapis rouge accompagne les visiteurs jusqu'au début des collections permanentes. Entre amphores antiques, médailles, costumes, torches et mascottes, le parcours fait la part belle au multimédia. Les légendes murales sont complétées par des bornes diffusant commentaires audio et vidéo. De même dans l'exposition temporaire traitant de la diffusion des jeux depuis l'invention de la radio. Petite pause entre les deux, au Tom Café, dont la décoration joue avec les couleurs des cinq anneaux olympiques. L'occasion de renouer avec les rayons du soleil, derrière des baies vitrées.

A deux minutes à pied, montre en main, le Beau-Rivage accueille lui aussi des expositions. Des photographies montées en partenariat avec le Musée de l'Élysée, situé, lui aussi, juste à côté. À l'affiche en ce moment : des clichés noirs et blancs de sommets suisses. En signe d'amitié, le bar du palace propose un cocktail spécial « Musée de l'Élysée ». Une autre boisson, à base de sloe gin, citron, eau-de-vie à l'abricot... rend lui hommage à une figure du cinéma qui descendait régulièrement à l’hôtel. Le nom du cocktail ? Le « City Lights », comme l’un des plus grands films de… Charlie Chaplin.

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