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Le Cambodge côté Khmer
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Plongée en immersion dans la culture cambodgienne : un voyage sur-mesure dans la jungle entre temples, histoire et traditions.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

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Pour en savoir plus sur le Cambodge, rendez-vous sur le site de Peplum www.peplum.com

Le patrimoine du Cambodge est, sans conteste, l’un des plus importants d’Asie du Sud Est. Si on connaît les façades des temples les plus célèbres comme Angkor Vat, il reste toutefois souvent dédaigné. Une solution : explorer en profondeur les ressorts de la culture khmère. Une culture incarnée par un ensemble de temples plus ou moins bien conservés. C’est dans le nord-ouest du pays, loin du littoral, que les itinéraires sont les plus passionnants.

Départ de Roluos, un espace dégagé, pour arriver à Maelea, un site presque entièrement enfoui sous la jungle. Que l'on se déplace en voiture, en vélo ou en bateau, les trésors à découvrir restent d'une beauté inestimable. En route pour une plongée dans le Cambodge antique.

On roule tout d'abord vers la trinité de Roluos, une trinité bien particulière puisque de confession bouddho-hindouiste. Dans ce site angkorien du IXe siècle, on compte trois temples. Le premier interpelle par sa forme particulière, surmontée de deux rangées de trois tours. La première rangée incarne les aïeux mâles, l’autre les ancêtres femelles. Preah Ko (le bœuf sacré) est en fait un monument funéraire dédié à Jayavarman II, fondateur des dynasties angkoriennes et postérieures. Toujours dans des formes inattendues, le Bakong et ses cinq terrasses. Ce temple-montagne, pyramide de quatorze mètres, a été découvert et reconstruit pierre par pierre, en 1936. En face, le temple Loleï, dont ne sont plus visibles que quatre tours de brique, ancrées dans un large soubassement à deux niveaux. Et, en son centre, un « baray » asséché, le premier grand ouvrage hydraulique connu jusqu'à ce jour. Cet énorme rectangle d'environ 3 800 mètres de long sur 750 de large puisait sa source dans la rivière Roluos avant que son courant ne soit détourné. 

Encerclé par une étonnante architecture, on ne peut rêver mieux comme porte d'entrée dans la culture khmère. On quitte Roluos pour le « Grand Circuit », la traversée de quelques édifices hindouistes et bouddhistes datant, cette fois-ci, des Xe et XIIe siècles. Un détour qui mène à Angkor Vat, temple « d'État » dont les célèbres contours se découpent, depuis presque 900 ans, dans le ciel cambodgien. Érigé par Suryavarman II au début du XIIe, c'est le temple le mieux préservé d'Angkor. Sa forme triangulaire et ses galeries sont deux caractéristiques de l'architecture khmère dite « classique ». Si tel n'avait pas été le cas, on aurait pu le prendre pour une montagne. La confusion est d'autant moins probable quand on connaît la vocation du temple : s'il figure le mont Meru, maison des dieux hindous, il n'en rend pas moins hommage à Vishnou le protecteur (versus Shiva, le destructeur). Il est aujourd'hui reconnu comme un centre bouddhiste très actif. Classé au patrimoine mondial de l'Unesco, certains le qualifient même de huitième merveille du monde. 

Pour la suite du parcours, il faut traverser le grand lac Tonlé Sap. A bord d’une embarcation privée qui ressemble à une feuille géante. Mi-lac, mi-rivière, c'est surtout un système hydrologique d'une importance majeure au Cambodge, la plus grande ressource d'eau douce en Asie du Sud-Est. Chacune de ses rives est jalonnée de maisons sur pilotis que l'on pense plus fragiles qu'elles ne le sont en réalité. Tandis que s’amuse de l’allure de ces drôles de bicoques, on admire la concentration des pêcheurs échoués sur l'herbe fraîche, lançant leurs filets, encore et encore, jusqu'à devenir d'infimes points noirs à l'horizon. On s'éloigne des hommes pour se rapprocher des chaumières, fabriquées en diverses matières. En paille, en palme, ardoise, brique, bois, plastique...Tout se mélange dans une étrange richesse puisque domine, au fond, l'impression d'une forte indigence.

Dernière étape : le temple de Beng Mealea, l'ancêtre, le modèle supposé d'Angkor Vat. Également construit sous le règne de Suryavarman II, entre 1112 et 1152, c'est, dans son ensemble, un temple hindou, quoiqu’il arbore quelques motifs bouddhistes. Il faut se frayer un chemin parmi une foule de lianes. La clôture extérieure du temple forme une sorte de galerie, un vaste quadrilatère entouré de douves. On pense à une forteresse assaillie par la nature, avant de poursuivre sa route vers la tour centrale – elle aussi érodée par le temps – en contournant des ruines éparpillées. Au milieu de cet apparent désordre, une série de reliefs figurant des scènes du Ramayana, « le parcours de Rama », la plus courte des deux épopées mythologiques composées en sanskrit entre le IIIe siècle av. J.-C. et le IIIe siècle de notre ère.

Pour rester au plus près de la culture khmère, rien de tel qu'une ou deux nuits dans de luxueux campements privés. Des haltes propices à de nouvelles découvertes en pleine nature. Une dernière bouffée d’air frais avant de rallier Phnom Penh, la capitale, y explorer une culture plus contemporaine : parcourir les marchés et prendre un cours de cuisine en compagnie d’un grand chef cambodgien.

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