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WikiLeaks / Stratfor : beaucoup de bruit
pour pas grand chose
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Blague

WikiLeaks a publié les premiers mails internes de Stratfor, une société privée de renseignement et d'analyse. Julian Assange promettait des révélations fracassantes. Une pétard mouillé pour le site The Atlantic.

Même en difficulté, WikiLeaks semblait continuer de frapper. Des millions de courriels du centre de renseignement et d'analyse stratégique Stratfor - surnommé la "CIA clandestine" - sont visés cette fois-ci. Cinq millions de mails s'étalant de juillet 2004 à décembre 2011 doivent être publiés au cours des prochaines semaines sous le titre "The Global Intelligence Files", deux mois après le piratage du site de Stratfor par le groupe de hackers Anonymous.

D'après le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, ces mails vont permettre de "lever le voile" sur des pratiques allant "des techniques d'espionnage douteuses à une affaire de délit d'initiés avec Goldman Sachs". Ces courriers internes révèleraient "l'utilisation de réseaux d'informateurs, de techniques de blanchiment d'argent ou psychologique et de pots de vin", dénonce le site de Julian Assange.

Mais pour le moment, la publication des 200 premiers mails internes de Stratfor, n'a rien révélé de fracassant, observe The Atlantic.

Stratfor vend à ses clients la promesse d'un accès à des sources haut-placées (responsables politiques et diplomates). Mais dans les faits, la plupart des rapports semblent compilés à partir de données publiques enrichies par le commentaire d'analystes.

"Les mails montrent comment des entreprises privées utilisent les services de Stratfor pour enquêter sur des individus", écrit encore WikiLeaks. De fait, un géant de la pétrochimie, Dow Chemical, a demandé un rapport sur les activistes altermondialistes des Yes Men.

D'autres montrent que Coca-Cola l'a chargée d'enquêter sur... l'association de défense des animaux Peta, avant les Jeux olympiques de Vancouver, craignant des manifestations contre les sponsors des Jeux.

WikiLeaks dénonce également la collusion entre Stratfor et des groupes de médias, comme Reuters, qui auraient eu recours à l'entreprise pour compiler des informations. WikiLeaks s'émeut, enfin, du versement de 1 200 dollars mensuels (environ 900 euros) à une source. Rien d'inhabituel, ni même d'illégal, pour des détectives privés.

"Stratfor ne va pas être réduit au silence et va continuer à publier les analyses géopolitiques auxquelles se fient nos amis et clients", est-il écrit dans un communiqué de Stratfor. "Certains des courriels ont pu être falsifiés ou altérés pour inclure des erreurs, certains peuvent être authentiques. Nous ne les authentifierons pas et nous n'expliquerons pas leur contenu", a par ailleurs expliqué George Friedman, patron de Stratfor.

Lu sur The Atlantic

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