#Twitterfiles : des employés ont établi des listes noires et empêché la visibilité de certains comptes et de publications allant à l’encontre de l’idéologie véhiculée par l’entreprise<!-- --> | Atlantico.fr
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De nouvelles révélations sur les Twitter files ont été dévoilées par Elon Musk.
De nouvelles révélations sur les Twitter files ont été dévoilées par Elon Musk.
©OLIVIER DOULIERY / AFP

Shadow banning

Le nouveau patron de Twitter a partagé de nouveaux éléments sur le scandale Twitter files. Les révélations concernent la pratique d’employés du réseau social qui auraient établi des listes noires de certains utilisateurs qui ne partageaient pas les idées politiques de l’ancienne direction avant le rachat d’Elon Musk.

Une nouvelle enquête #TwitterFiles révèle que des équipes d'employés de Twitter établissaient des listes noires, empêchaient certains tweets d'être tendance et limitaient la visibilité de comptes entiers ou même de sujets tendances, sans en informer les utilisateurs.

Depuis le rachat d’Elon Musk, le fonctionnement du réseau social et les dérives de l’ancienne direction ont été révélés à travers le mot-clé #TwitterFiles. 

Elon Musk a relayé le compte Twitter de la fondatrice et rédactrice en chef du média The Free Press, Bari Weiss. Elle révèle que des employés de Twitter auraient établi des listes noires de certains utilisateurs, empêché certains tweets de remonter dans la catégorie « tendance » et limité la visibilité de comptes entiers ou de certains sujets d’actualité.

Selon Bari Weiss, fondatrice et éditrice de The Free Press, Twitter avait pourtant à l’origine pour mission de « donner à chacun le pouvoir de créer et de partager des idées et des informations instantanément, sans barrières ». Cela n’est plus le cas aujourd’hui comme elle le révèle. La pratique du shadow banning vis-à-vis de certains comptes et des messages sont au cœur d’une nouvelle salve de révélations sur les réseaux sociaux cette semaine. Des barrières ont bien été érigées.

Certaines personnalités aux Etats-Unis, comme l’animateur de talk-show de droite Dan Bongino, se sont retrouvées dans une « liste noire de recherche ». Twitter avait nié de telles pratiques en 2018 mais les censures politiques et les sanctions contre certains comptes étaient bien actives.

Le shadow banning était qualifié par les dirigeants et les employés de Twitter de « filtrage de la visibilité ».

Ce filtrage est un moyen de supprimer ce que les gens voient à différents niveaux. Il s’agit d’un outil très puissant.

Ce mécanisme a bloqué les recherches d'utilisateurs individuels, a limité la portée de la découverte de certains tweets et a empêché les publications de certains utilisateurs d'apparaître sur la page « tendance ». Ces pratiques étaient menées à l'insu des utilisateurs.

Concernant les décisions les plus importantes et les plus politiquement sensibles à prendre, un groupe restreint agissait au sein de Twitter. Cette instance de modération ultime du réseaux social réunissait le responsable juridique et politique de Twitter (Vijaya Gadde), le responsable mondial de la sécurité (Yoel Roth), et les PDG Jack Dorsey et Parag Agrawal. Certains comptes se retrouvaient alors bloqués ou suspendus.

La publication de documents internes à Twitter confirme donc les éléments connus sur l’ancienne politique de modération du réseau social, mis en cause après la censure d'un article sur l’un des fils de Joe Biden en pleine campagne présidentielle.

Le nouveau patron de Twitter a l’intention de faire considérablement évoluer cette politique de modération. Elon Musk a révélé que l’entreprise travaillait sur « une mise à jour logicielle qui affichera le véritable statut de votre compte ». Il sera donc possible de savoir si un utilisateur a été « banni, la raison et comment faire appel » de cette décision de l’ancienne direction.

D’autres pratiques des anciens dirigeants pourraient être révélées à l’avenir dans le cadre des #Twitterfiles.

The Free Press

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