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Tunisie : Chokri Belaïd, un opposant au pouvoir assassiné, remous dans le pays
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Révolution

Le Premier ministre Hamadi Jebali a condamné cet "assassinat politique" et ce coup porté à la révolution tunisienne.

C'est un geste fort. "Dramatique" disent les spécialistes du pays. Chokri Belaïd, l'un des responsables de l'opposition laïque en Tunisie, a été abattu mercredi devant son domicile à Tunis, un assassinat dénoncé par le Premier ministre qui y voit un coup porté à la "révolution de jasmin" de 2011. Il est décédé à l'hôpital après avoir été atteint par quatre balles, a-t-on appris auprès de la coalition dont il était l'un des dirigeants, le Front populaire.

"Chokri Belaïd a été assassiné aujourd'hui devant son domicile, de quatre balles tirées dans la tête et dans la poitrine", a déclaré à Reuters Ziad Lakhder, l'un des responsables du Front populaire. "C'est un triste jour pour la Tunisie", a-t-il ajouté. "Le meurtre de Belaïd est un assassinat politique et l'assassinat de la révolution tunisienne. En le tuant, ils ont voulu le faire taire", a-t-il dit.

Le président tunisien Moncef Marzouki a écourté une visite en France, où il s'était rendu pour une réunion au Parlement européen et annulé sa présence au sommet de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) jeudi dans la capitale égyptienne. Un millier de personnes se sont rassemblées dans la matinée devant le ministère de l'Intérieur à Tunis pour crier leur colère. "Honte, honte à vous, Chokri est mort!", "Où est le gouvernement?", "Le gouvernement doit partir!", scandaient les manifestants. Les forces de sécurité ont bouclé le secteur.

Le Front populaire, coalition de gauche fondée en octobre dernier, est l'un des principaux adversaires politiques du gouvernement dominé par les islamistes d'Ennahda, vainqueurs des élections législatives organisées neuf mois après le renversement en janvier 2011 de Zine Ben Ali. Le Front est constitué de douze partis politiques et associations de gauche, nationalistes et écologistes, ainsi que de nombreux intellectuels indépendants. Chokri Bekaïd était le secrétaire général d'une de ses composantes, le Mouvement des patriotes démocrates. C'est la Tunisie qui avait donné durant l'hiver 2010-2011 le signal des soulèvements dans le monde arabe. 

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