Tremblement de terre en Turquie et en Syrie : Un expert estime qu’il pourrait y avoir 180 000 personnes sous les décombres<!-- --> | Atlantico.fr
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Ovgun Ahmet Ercan, un expert en séismes, estime que 180 000 personnes ou plus pourraient être coincées sous les décombres.
Ovgun Ahmet Ercan, un expert en séismes, estime que 180 000 personnes ou plus pourraient être coincées sous les décombres.
©Can EROK / AFP

Catastrophe naturelle

Des dizaines de milliers de personnes sont mortes, et les gouvernements ne peuvent pas faire face à la situation.

Tous les quarts d'heure, les conducteurs des bulldozers et des grues qui creusent les monticules de débris s'arrêtent de travailler, dans l'espoir d'entendre les cris des personnes piégées en dessous. Il n'y en a pas. A la place, on entend les sanglots et les prières des parents, amis et autres spectateurs rassemblés en bas. Les décombres sont tout ce qui reste d'un immeuble de 14 étages à Adana, une ville de 1,8 million d'habitants dans le sud de la Turquie. Quelques centaines de mètres plus loin, la scène se répète. Une autre foule, un autre immeuble d'habitation réduit à un monticule de crêpes en béton.

On ignore encore l'ampleur de la dévastation causée par les deux tremblements de terre de magnitude 7,8 et 7,5 qui ont frappé le sud de la Turquie et le nord de la Syrie le 6 février. Le 7 février, le bilan des victimes s'élevait à 4 500 personnes pour la seule Turquie. En Syrie, il avait dépassé les 1 700 en fin d'après-midi. Ces chiffres sont appelés à augmenter encore, peut-être d'un ordre de grandeur. Selon les autorités turques, quelque 6 000 bâtiments, dont des immeubles d'habitation comme ceux d'Adana, se sont effondrés à la suite du séisme. Ovgun Ahmet Ercan, un expert en séismes, estime que 180 000 personnes ou plus pourraient être coincées sous les décombres, presque toutes mortes. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré l'état d'urgence dans les dix provinces secouées par les tremblements de terre, où vivent 13 millions de personnes.

Plus au sud, Antakya, une ville de 400 000 habitants qui a succédé à l'ancienne Antioche, ressemble à une ville ravagée par des années de guerre. Dans le centre-ville, pratiquement tous les bâtiments ont été détruits. Recroquevillées et couvertes de profondes fissures, des dizaines d'autres maisons semblent sur le point de s'effondrer. Des cadavres retirés des décombres, enveloppés dans des tapis ou des couvertures, s'alignent le long de l'artère principale, aux côtés des blessés, attendant les ambulances. Des bénévoles et des employés municipaux distribuent des repas à des centaines d'habitants. Un homme de forte corpulence, gravement blessé et allongé sur le trottoir, lutte pour rester conscient. "Reste avec moi", crie son frère. "Nous avons encore tant à faire ensemble". Des hélicoptères militaires volent au-dessus de nos têtes.

The Economist

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