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Thalidomide : les excuses tardives du fabricant jugées indécentes par les victimes
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Plates excuses

Le médicament utilisé par les femmes enceintes a causé à la fin des années 50 des malformations à plus de 10.000 enfants dans le monde.

Cinquante ans après, il est un peu tard pour s’excuser. Les premiers regrets du laboratoire allemand Grunenthal, plus d’une cinquantaine d’années après avoir retiré la molécule thalidomide du marché, aux familles des enfants victimes du médicament suscitent l’effroi. Le directeur exécutif de l’entreprise pharmaceutique Harald Stock a déclaré, alors qu’il dévoilait une sculpture en hommage aux victimes de la thalidomide, que sa société était « vraiment désolée » pour son silence envers les enfants souffrant de déformations, ajoutant : "Nous demandons que vous considériez notre silence comme un signe du choc que votre destin nous a causé. Nous vous demandons pardon de ne pas avoir su aller vous vous, d’être humain à être humain".

Cette molécule, vendue aux femmes enceintes pour soulager leurs nausées, avait en effet provoqué à la fin des années 50 la naissance de 10.000 enfants souffrant de déformations congénitales. Les bébés étaient nés avec des jambes ou des bras atrophiés, voire sans membres. Mais ces excuses n’ont pas du tout plus aux familles des victimes qui les ont jugées déplacées. Freddie Astbury, consultant en chef de l’association Thalidomide Agency UK, aurait notamment préféré que l’entreprise accompagne "ses paroles d’un investissement financier " plutôt que de simples excuses. Les avocats des survivants australiens ont quant à eux qualifié ces excuses de "pathétiques" et "insultantes".

En Allemagne, l’Association des victimes ont expliqué que les dirigeants de Grunenthal ont "exprimé des regrets, mais ne se sont pas excusés pour la mise sur le marché de ce médicament qui a été administré à des femmes en l’absence de tests. Nous attendons des actes et si des actes ne suivent pas, il ne restera de ces excuses qu’une coquille vide et une opération de communicatione.

Lu sur Le Figaro

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