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Syrie : au moins 100 morts dans une attaque au "gaz toxique", Hollande accuse Assad
©GEORGE OURFALIAN / AFP

Drame

"Ceux qui soutiennent ce régime peuvent une nouvelle fois mesurer l'ampleur de leur responsabilité politique, stratégique et morale" a déclaré le président français.

L'armée syrienne a-t-elle menée une attaque au gaz toxique  dans le nord-ouest du pays ? Selon des chiffres donnés par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), au moins 58 personnes, dont neuf enfants, ont été tuées mardi dans une frappe aérienne à Khan Cheikhoun. Rapidement, le bilan est monté à 100 morts et au moins 400 blessés. L'ONG a indiqué que les victimes étaient mortes en raison des effets du gaz, notamment par suffocation, sans être en mesure de donner la nature de ce produit chimique, mais en évoquant des évanouissements, des vomissements et de la présence de mousse dans la bouche des victimes. Les "casques blancs" ont confirmé l'information auprès du Monde, bien que les auteurs du raid n'aient pas été formellement indentifiés.

Mais dans un communiqué, l'opposition syrienne a accusé le régime de Bachar Al-Assad d'avoir mené le raid, et a demandé au  Conseil de sécurité de l'Onu de "prendre les mesures nécessaires pour que les responsables rendent compte de leurs actes". Quelques heures plus tard, selon une information de l'AFP, l'hôpital traitant les blessés de cette "attaque toxique" a été bombardé, provoquant des destructions importantes dans l'établissement.

Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a condamné "avec force cet acte ignoble" et a demandé la convocation d’une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité des Nations Unies. "L’utilisation d’armes chimiques constitue une violation inacceptable de la Convention sur l’Interdiction des Armes chimiques (CIAC) et un nouveau témoignage de la barbarie, dont le peuple syrien est victime depuis tant d’années" a-t-il expliqué dans un communiqué. Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira en séance extraordinaire mercredi.

François Hollande a directement accusé le régime syrien. "Une fois encore le régime syrien va nier l'évidence de sa responsabilité dans ce massacre" a-t-il déclaré. "Comme en 2013, Bachar Al-Assad compte sur la complicité de ses alliés pour bénéficier d'une impunité intolérable. Ceux qui soutiennent ce régime peuvent une nouvelle fois mesurer l'ampleur de leur responsabilité politique, stratégique et morale."

De son côté, l'ONU a décidé d'enquêter sur cette attaque. "Les rapports suggérant qu'il s'agit d'une attaque avec des armes chimiques sont extrêmement préoccupants. La Commission enquête actuellement sur les circonstances entourant cette attaque y compris les allégations d'utilisations d'armes chimiques" expliquent les enquêteurs dans un communiqué.

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