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Ces supercookies qui espionnent nos ordinateurs
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Cliquez, vous êtes fliqués

Supprimer ses informations de navigation sur certains sites ne suffit plus. Ils peuvent les reconstituer grâce à des "supercookies".

C'est ce que The Atlantic qualifie de "prochaine bataille de la vie privée sur Internet". Le Wall Street Journal a jeté le trouble jeudi en révélant les résultats inquiétants d'une étude menée par les universités californiennes de Berkeley et Stanford. D'après eux, certains sites sont capables de recréer les informations de connexion de leurs utilisateurs, même lorsque ces derniers ont effacé leurs cookies.

Les cookies sont des petits fichiers installés sur l'ordinateur d'un internaute à la demande des sites qu'il visite. En récoltant l'adresse IP, le type de navigateur, ou certaines informations sur l'internaute, ils permettent de faciliter la navigation. Il s'agit par exemple de garder en mémoire un nom d'utilisateur pour ne pas avoir à perdre du temps en ayant à le taper à chaque visite. Pour protéger la vie privée des internautes, ces cookies sont censés pouvoir être supprimés facilement. Les navigateurs laissent d'ailleurs à la disposition de leurs utilisateurs des modes d'emploi pour y procéder, comme le font ici Google Chrome ou Mozilla.

Or, le Wall Street Journal explique que des sites américains très populaires comme Hulu.com ou MSN.com ont mis au point des "supercookies", qui permettent de conserver les données des visiteurs quand ils avaient effacé leurs cookies. Les entreprises concernées ont expliqué que ce flicage s'était fait par inadvertance. Elles y ont d'ailleurs mis un terme après avoir été contactées par les chercheurs de Berkeley et Stanford. Le quotidien économique explique que l'enjeu est de taille pour les sites Internet :

"Le développement de ces techniques de traçage montre à quelle vitesse les entreprises adaptent leurs techniques."

Le réseau social pour fans de cinéma, Charter.net, vient récemment de se faire accuser d'espionner l'historique de navigation de ses visiteurs. Des traces de visites sur 1 500 sites, dont certains dédiés à des sujets de santé comme la ménopause ou l'infertilité, étaient recherchées dans l'historique. Ce qui pose problème, comme le montre le Wall Street Journal :

"Rassembler des informations sur l'historique de navigation peut offrir des indices précieux sur les centres d'intérêt des gens, leurs problèmes et l'état de leurs finances. Une personne qui fait une recherche en ligne sur une maladie montre qu'elle peut l'avoir, ou tout du moins qu'elle s'en inquiète."

Lu sur le Wall Street Journal

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