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Pas pauvres, mais presque :
les Américains oubliés
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Nuances

Le bureau du recensement américain vient de modifier la mesure de la pauvreté dans le pays. Un nouveau outil qui fait apparaître l'explosion des Américains "quasi-pauvres".

Leurs revenus dépassent de 50% le seuil de pauvreté : officiellement, ils ne sont pas pauvres. Mais dans les faits, ils doivent "se battre" pour s'en sortir.

Ces Américains "quasi-pauvres" seraient plus nombreux que ce que montraient jusqu'à présent les statistiques officielles. D'après les chiffres officiels publiés en septembre dernier, 10% de la population du pays appartient à cette catégorie. Mais une nouvelle technique de mesure de la pauvreté montre qu'ils sont en fait 17%. Au total, près d'un Américain sur trois est donc pauvre, ou presque.

La nouvelle mesure prend en compte plusieurs paramètres jusqu'à présent laissés de côté : les aides gouvernementales, mais aussi les impôts et les dépenses liées au travail ou la santé. Des dépenses de santé qui ont notamment permis de révéler les difficultés des plus de 65 ans : 34% d'entre eux sont pauvres ou quasi-pauvres d'après le nouveau calcul, contre 22% d'après l'ancien.

Mais l'appellation de "quasi-pauvre" fait débat. "Je ne m'oppose pas au calcul si on utilise le terme de bas revenus", explique Robert Rector, analyste pour la conservatrice "Heritage Foundation". "Mais les termes de "pauvre" et "quasi-pauvres", chargés d'émotions, suggèrent clairement des difficultés matérielles qui n'existent pas. Ces termes sont utilisés délibérément pour tromper les gens."

Parmi les quasi-pauvres, 28% travaillent à plein-temps, 42% ont une assurance santé, 49% possèdent une maison. Des profils qui n'empêchent pas cette population de faire face à des nombreuses difficultés quotidiennes. C'est le cas de la famille Sheppard : une mère vivant avec ses deux enfants adultes au chômage. Le salaire de la mère, combinée aux indemnités de chômage de sa fille, leur permettent de se maintenir au dessus du taux de pauvreté. Mais sans assurance, Mme Sheppard croise les doigts pour rester en bonne santé.

Lu sur The New York Times

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