Mondial 2022 : le Qatar va investir 156 milliards d’euros

La Coupe du monde de football au Qatar n’aura lieu qu’en 2022. Mais, pour le pays hôte, elle a déjà commencé. Car ce minuscule émirat du Moyen-Orient ne dispose de pratiquement aucune infrastructure nécessaire pour l’organisation d’un tel évènement mondial. Il y a donc tout à construire. Mais ceci n’est pas un problème pour ce pays producteur de pétrole disposant de moyens quasi illimités. Et peu importe la facture globale, le royaume compte mettre tous les atouts de son côté pour pourvoir impressionner la communauté internationale. Ainsi, selon un rapport publié par le cabinet Deloitte, le Qatar a prévu d’investir 200 milliards de dollars (soit 156 milliards d’euros) pour cette compétition.

Une note qui s’étale sur les dix prochaines années et qui englobe la construction des infrastructures. Ainsi, outre les équipements purement sportifs, les stades notamment, quelques 140 milliards de dollars (110 milliards d’euros) devraient être consacrés aux équipements de transport (métros, aéroports et routes) dans les cinq années à venir, détaille l'étude, qui précise, à l'attention des sociétés étrangères, que seulement 13% des marchés ont été passés.

Une vingtaine de milliards de dollars (15 milliards d’euros) seront investis dans des structures hôtelières alors que le Qatar se targue d'une augmentation de sa fréquentation touristique de 15% par an. Environ 400 000 touristes sont attendus au Qatar durant la Coupe du monde 2022 dont on ignore encore si elle se tiendra aux dates traditionnelles (juin-juillet) ou en hiver. La facture présentée par le Qatar est mirobolante par rapport à ce que les pays hôtes dépensent habituellement. A titre de comparaison, les Brésiliens ont manifesté en juin dernier pour dénoncer le coût de l'organisation du Mondial 2014 dans leur pays, estimé à... 15 milliards de dollars, soit 13 fois moins que l'enveloppe qatarie.