Le risque de diabète augmente après une infection au Covid-19, selon une nouvelle étude <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Santé
Une infirmière surveille un patient touché par la Covid-19 au service de réanimation de l'hôpital de la Timone, à Marseille, le 5 janvier 2022.
Une infirmière surveille un patient touché par la Covid-19 au service de réanimation de l'hôpital de la Timone, à Marseille, le 5 janvier 2022.
©Nicolas TUCAT / AFP

Héritage de la pandémie

Une infection, même légère au Sars-CoV-2 peut augmenter le risque de développer un diabète, en particulier chez les personnes déjà sensibles à la maladie, selon les conclusions d'une étude, publiée dans The Lancet Diabetes & Endocrinology.

Les personnes qui ont contracté la Covid-19 ont un risque plus élevé de développer un diabète jusqu'à un an plus tard, même après une infection légère, par rapport aux personnes qui n'ont jamais eu la maladie. Ces conclusions émanent d'une étude majeure portant sur près de 200.000 personnes, selon des informations de Nature.

Cette étude publiée dans The Lancet Diabetes & Endocrinology au début du mois, fait partie d'un nombre de plus en plus important d'études qui montrent que la Covid-19 peut augmenter le risque de diabète chez une personne, plusieurs mois après l'infection.

"Lorsque toute cette pandémie s'estompera, il nous restera l'héritage de cette pandémie - un héritage de maladies chroniques" pour lequel les systèmes de soins de santé ne sont pas préparés, selon le co-auteur de l'étude, Ziyad Al-Aly, chercheur en chef pour le Veterans Affairs (VA) St Louis Healthcare System dans le Missouri.

Al-Aly et Yan Xie, des épidémiologistes au VA St Louis Healthcare System, ont examiné les dossiers médicaux de plus de 180.000 personnes ayant survécu plus d'un mois après avoir contracté la Covid-19. Ils les ont comparés aux dossiers de deux groupes, chacun comprenant environ quatre millions de personnes non infectées par le Sars-CoV-2 et ayant eu recours au système de santé pour le Veterans Affairs, avant ou pendant la pandémie. Les deux chercheurs ont précédemment utilisé une méthode similaire dans une précédente étude qui démontrait que le Covid-19 augmentait le risque de maladie rénale, d'insuffisance cardiaque et d'accident vasculaire cérébral.

Selon les enseignements de l'étude la plus récente, les personnes ayant eu la Covid-19 étaient environ 40% plus susceptibles de développer un diabète jusqu'à un an plus tard que les vétérans des groupes témoins. Cela signifie que pour 1 000 personnes étudiées dans chaque groupe, environ 13 personnes de plus dans le groupe COVID-19 ont été diagnostiquées diabétiques. Presque tous les cas détectés étaient des diabètes de type 2, dans lesquels l'organisme devient résistant à l'insuline ou n'en produit pas assez

À Lire Aussi

Diabète : des pancréas artificiels pourraient révolutionner les traitements

Même les personnes qui présentaient des infections bénignes et qui n'avaient pas de facteurs de risque antérieurs de diabète avaient des chances accrues de développer cette maladie chronique, selon Al-Aly. 

Les vétérans américains ayant participé à cette étude étaient pour la plupart des hommes blancs âgés, dont beaucoup présentaient une pression artérielle élevée et étaient en surpoids, ce qui les exposait à un risque élevé de développer un diabète, explique Gideon Meyerowitz-Katz, épidémiologiste étudiant le diabète à l'université de Wollongong en Australie. 

Certains cas de diabète pourraient être passés inaperçus jusqu'à ce que les personnes se fassent soigner pour le Covid-19.

Une question qui persiste est de savoir si les changements métaboliques observés chez les personnes ayant eu le COVID-19 persistent après un an. D'autres recherches sont nécessaires pour clarifier les tendances à long terme des nouveaux cas de diabète au niveau de la population et pour déterminer les causes possibles de ces changements.

Nature

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !