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L’EI posséderait un pactole de 3 milliards d'euros
©AHMAD AL-RUBAYE / AFP

Une fortune considérable et inquiétante

Ces dernières estimations des services de renseignement inquiètent les spécialistes de la lutte anti-terroriste.

L’EI posséderait 3 milliards d’euros, selon les dernières estimations des services de renseignement. « Jamais une organisation terroriste n'a été à la tête d’un aussi gros magot », écrit Europe 1 ce mercredi 25 avril. Cette somme a été rassemblée pendant trois ans notamment dans le nord de l’Irak et de la Syrie, un territoire riche en pétrole. Ce dernier aurait d’ailleurs rapporté une centaine de millions de dollars par an à Daech, mais surtout un grenier agricole avec 40% de la production céréalière de l’Irak et 80% du coton syrien.

Confiscations, amendes, dîmes et réinvestissements

En outre, Daech confisquait « leurs terres aux chrétiens, aux chiites, aux yazidis pour les louer en fermage à ses partisans ». Ainsi, en trois ans, l’organisation a réussi à récolter plus d'un milliard et demi d’euros. Le butin dont en ont notamment profité les djihadistes étrangers (les voitures et les logements confisqués). « Ainsi, l'épouse d’un des auteurs de l’attentat du Bataclan s’est vu offrir un appartement gratuit à Mossoul où elle ne payait ni l’eau, ni l’électricité, ni les impôts », précise Europe 1. Mais l’EI a pu également s’enrichir grâce aux dîmes prélevées sur toutes les transactions locales comme le commerce, transport et même les actes de mariage ou de naissance. Sans oublier les amendes « distribuées par les tribunaux islamiques et la police des mœurs, la Hisba (pour des barbes trop courtes, des voiles pas assez couvrants ou pour avoir fumé dans la rue) cela permettait de faire tomber un autre milliard dans la cagnotte de l'État islamique », précise Europe 1.

Cet argent a ensuite été réinvesti à travers des prête-noms dans des affaires diverses comme le rachat de fermes piscicoles qui élèves des carpes en Irak, selon Le Monde. « Les services occidentaux ont également repéré des investissements au Proche Orient ou en Turquie dans des bureaux de change qui sont ensuite utilisés pour envoyer de l’argent à des clandestins grâce à des systèmes de cartes prépayées ou de portefeuilles électroniques ou via tous les nouveaux services financiers qui permettent de transférer anonymement des fonds sur Internet », explique Europe 1. Les enquêteurs ont donc du pain sur la planche… Mercredi 25 et jeudi 26 avril, les spécialistes de la lutte anti-terroriste, qui se réunissent à Paris, discuteront du financement du terrorisme international et les façons de l'entraver.

Lu sur Europe 1

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