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Irlande : large victoire du "oui" à l'abolition de l'interdiction d'avorter
©BARRY CRONIN / AFP

Vox populi

Les Irlandais ont voté massivement pour abroger un article de la constitution irlandaise qui interdisait l'avortement au nom du droit à la vie de "l'enfant à naître".

C'est un plébiscite qui concerne toute l'Irlande, qu'elle soit rurale ou urbaine, jeune ou âgée :  à l'issue d'un référendum organisé ce vendredi sur le droit à l'avortement, le "oui" l'a massivement emporté, avec 68% selon un sondage de sortie des urnes. 

Près de 3,5 millions d'électeurs étaient appelés à se prononcer sur l'abrogation du 8e amendement de la constitution irlandaise, introduit en 1983, qui interdit l'avortement au nom du droit à la vie de "l'enfant à naître (...) égal à celui de la mère".

Le résultat définitif du référendum doit être annoncé officiellement ce samedi après-midi, mais déjà les défenseurs des droits des femmes se sont félicité de cette victoire sans appel : "Il semble que nous écrivions une page historique", a tweeté le premier ministre de centre droit Leo Varadkar. "Je m’endors ce soir avec l’espoir de me réveiller dans un pays plus généreux, plus attentionné et plus respectueux", a déclaré le ministre de la santé, Simon Harris.

L’avortement était passible de la prison à vie entre 1861 et 2013 en Irlande, même en cas de viol, d’inceste, ou si le fœtus souffrait de malformation, et de quatorze ans de détention depuis. Après le décès de septicémie d'une femme enceinte, une réforme avait toutefois été introduite cette année-là, permettant une exception lorsque la vie de la mère est menacée, mais la législation irlandaise restait l'une des plus restrictives d'Europe (avec l'Irlande du Nord, intégrée au Royaume-Uni, et Malte), ce qui obligeait les femmes à aller avorter à l'étranger.

Le projet de loi publié avant le référendum prévoit que l’IVG pourra être pratiquée sans justification pendant les douze premières semaines de grossesse ; jusqu’à vingt-quatre semaines en cas de risque grave pour la santé de la mère ; et ensuite seulement en cas d’anomalie fœtale.

Ce vote intervient trois ans après un référendum sur le mariage homosexuel, qui s'était aussi soldé par la victoire du oui à 62,07%.

Lu dans Le Monde

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