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L'iPhotojournalisme,
nouvelle tendance
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Souriez!

Floues, pixelisées, surexposées ou au contraire trop sombres : les photos réalisées avec un iPhone envahissent depuis peu la presse et prennent une place de plus en plus importante dans le milieu du photojournalisme.

L'iPhotojournalisme est à la mode. En octobre dernier, Le Monde publiait en Une des photos de Tunisie prises avec un iPhone par Karim Ben Khelifa, observe le site de la revue de photojournalisme 6 mois. Même les prix photos s'y mettent : l’an passé, le "Picture of the Year International" récompensait un travail sur l’armée américaine en Afghanistan réalisé par Damon Winter avec le téléphone portable d'Apple.

Les professionnels de la photo voient dans l'iPhone un excellent moyen pour exercer le métier incognito et en toute sécurité. Le photographe Karim Ben Khelifa explique ainsi qu'au Yémen ou en Tunisie, son portable lui a permis de se fondre dans la masse et de se faire passer pour un manifestant.

Pour Nicolas Jimenez, responsable du service photo du Monde, l'iPhone est juste "un outil comme un autre" : "Si l’image garde son intérêt journalistique, si elle contient des informations non modifiées et si elle s’inscrit dans le recul propre au photojournaliste, je ne vois pas d’objection à publier des photos prises avec un iPhone."

Le problème porte d'avantage sur la forme que sur le fond : bien souvent, les photos prises avec un iPhone sont filtrées et esthétisantes (quand elles ne sont pas d'une qualité déplorable). Un parti pris esthétique assumé par le photographe Corentin Fohlen : "Les photographes aiment d’abord l’aspect ludique et artistique qu’offre ce téléphone. La photo au iPhone n’aurait aucun intérêt sans le filtre Hipstamatic. Grâce à lui, n’importe quelle photo correctement cadrée devient belle".

Pour Lorenzo Virgili, photographe et fondateur de Freelens, une association de réflexion sur la place de l’image dans la société, cette évolution menacerait une profession, qui se trouve déjà sur des charbons ardents. Selon lui, les organes de presses à petit budget "feront appel à la photo amateur, ou demanderont à leurs journalistes envoyés en reportage de remplir aussi le rôle de photographe".

Vu sur 6mois

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