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Hollande, Merkel et Draghi : la prochaine réunion de la BCE au cœur des préoccupations des dirigeants​ européens
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Inquiétudes

Alors que François Hollande a programmé un entretien ce lundi à 16h00 avec Mario Draghi, la prochaine réunion de la Banque centrale européenne qui se tiendra le 4 septembre prochain suscite de nombreuses réactions. Notamment celle d’Angela Merkel qui semble redouter une intervention supplémentaire de l’autorité monétaire européenne.

La réunion mensuelle de la Banque Centrale Européenne se tiendra ce jeudi 4 septembre. Selon le consensus des économistes, aucune action n’est à attendre de cette réunion ; c’est donc le statu quo qui est envisagé. Contrairement à cette vision, l’économiste Tortsen Slock, de la Deutsche Bank, considère que les mauvaises statistiques publiées ces derniers jours sur le front de l’inflation donnent une marge de manœuvre suffisante à la BCE pour lancer une nouvelle action de soutien à l’économie. "Il est difficile de voir comment la BCE pourrait ignorer la tendance qui se dessine dans ce graphique depuis deux ans" explique l'économiste.

Inflation. Allemagne. Italie. Espagne. En %

En effet, selon lui, la BCE se doit de maintenir l’inflation sous mais proche des 2%, et la dernière publication fait état d’un niveau de 0,3% au sein de la zone euro. L’écart entre l’objectif et la réalité semble ainsi être une raison suffisante pour agir, selon l’économiste, qui poursuit : "Notez que cette tendance n’est pas seulement la conséquence de l’Ukraine ou d’autres facteurs temporaires. Cela va prendre du temps pour retourner cette tendance baissière de l’inflation européenne, qui aura pour conséquence de rendre attractifs les taux américains pour encore quelques mois encore".

Une perspective qui n’a pas l’air d’enchanter Angela Merkel. Car comme l’indique Le Monde, la chancelière allemande aurait appelé Mario Draghi ce weekend end pour demander des "éclaircissements" sur ses dernières positions. Et selon le journal du soir, "ces coups de fil sont perçus par certains comme un signe de la nervosité du gouvernement allemand dont la politique de rigueur semble être remise en cause, y compris par certains de ses alliés traditionnels, comme la BCE". Réponse le 4 septembre prochain à 14h30 lors de la conférence de presse que tiendra Mario Draghi. 

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