Grèce : Alexis Tsipras veut "tenir ses promesses" et réclame un accord avec l'Europe

Deux semaines après son arrivée au pouvoir, Alexis Tsipras a réitéré ses ambitions : "tenir ses promesses." Après plusieurs rencontres avec les dirigeants européens, il sait que cela ne se fera pas facilement mais le Premier ministre se dit prêt à négocier avec les créanciers européens. "La Grèce fait des propositions, elle ne reçoit plus d'ordres, et donnés par e-mail en plus" a-t-il prévenu.

Le Premier ministre a rappelé qu'il ne voulait plus du programme d'aide financière de la troïka (Union européenne, FMI et BCE). "C'est un problème de choix politique : aussi longtemps que nos partenaires insisteront sur l'austérité, le problème de la dette se perpétuera" a-t-il insisté, soulignant que ces mêmes partenaires étaient invités à "venir à la table des négociations pour discuter du moyen de la rendre viable."

Face à Angela Merkel, très ferme sur cette question, Alexis Tsipras a entamé son rapport de force, notamment en appuyant sur un point sensible de l'histoire du pays, celui de l'occupation nazie. "Il y a une obligation morale envers notre peuple, envers l'Histoire, envers tous les peuples européens qui se sont battus et ont donné leur sang contre le nazisme" a-t-il martelé, rappelant que son parti réclame environ 162 milliards d'euros "d’indemnités de guerre" à l'Allemagne. Berlin a avait déjà refusé cette réclamation en raison de l'absence de base juridique.