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Elections en Espagne : La droite l'emporte sans rééllement s'imposer, la gauche résiste contre toute attente
Elections en Espagne : La droite l'emporte sans rééllement s'imposer, la gauche résiste contre toute attente
©JAVIER SORIANO / AFP

Surprise

Malgré des sondages la donnant largement gagnante des élections législatives anticipées, depuis des mois, la droite espagnole ne dépasse que de justesse les socialistes du Premier ministre socialiste Pedro Sánchez. Le PP pourrait échouer à former un gouvernement avec la seule extrême droite, elle aussi moins gagnante que prévu.

Le pari serait il finalement gagnant pour le secrétaire du parti socialiste espagnol, Pedro Sanchez ? Alors que tous les sondages depuis avant même l'annonce des élections anticipées donnaient le Parti Populaire, représentant l'opposition de droite en Espagne, largement gagnant du scrutin et capable d'obtenir une majorité absolue en s'alliant de manière controversée avec le parti d'extrême droite Vox, les résultats ont provoqué la surprise dimanche soir. Si le PP arrive en tête, ça n'est que de quelques sièges par rapport au PSOE, à 132 sièges contre 127 pour les socialistes, selon le ministère de l'intérieur. Plus encore, il n'obtient pas de majorité absolue, selon les données publiées par le quotidien El Pais, après le dépouillement de plus de 98% des suffrages.

Le troisième parti de cette élection dont la progression semble en être la clé de progression, le parti d'extrême-droite Vox, emporte quand à lui 33 sièges, de quoi se placer juste devant Sumar, formation de gauche radicale alliée de Pedro Sánchez, qui aurait 30 sièges. Le score est décevant pour un parti que tous disait en bonne position d'être un appui de coalition solide pour le PP. Or, même avec l'appui de Vox, le PP d'Albert Núñez Feijóo n'atteindrait que le score finale de 165 sièges, loin de la majorité absolue, qui est de 176 sièges.

En revanche, le bloc de tous les partis de gauche, doté de potentiellement 157 sièges, pourrait surprenamment se maintenir au pouvoir, étant en bien meilleures relations avec plusieurs petites formations  régionalistes basques et catalanes capable de lui apporter les 19 sièges manquants pour atteindre la majorité absolue.

Si un tel scénario venait à se concrétiser, il constituerait une énorme occasion manquée pour la droite ainsi qu'une profonde surprise, tous les sondages ayant donné les socialistes battus depuis leur déroute aux élections municipales et régionales du 28 mai. Celles-ci avaient alors convaincu Pedro Sánchez de dissoudre l'assemblée et de convoquer des élections anticipées, ce que beaucoup avaient analysé comme un pari risqué, dans un contexte de popularité de l'opposition de droite. Mais il est possible que la perspective d'un PP gouvernant avec l'extrême droite de Vox ait profondément mobilisé l'électorat de gauche, comme le montrerait une participation à 70%, en hausse de 4 points par rapport à la dernière élection législatives.

Impatient d'accéder au pouvoir et chantre d'une révolution conservatrice, Albert Núñez Feijóo avait déclaré après avoir voté qu'il espérait que l'Espagne "entame une nouvelle ère", mais cela semble de plus en plus improbable. Cette élection est "très importante (...) pour le monde et pour l'Europe", répliquait, de son côté, le Premier ministre sortant, Pedro Sánchez, au pouvoir depuis cinq ans.

BFMTV

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