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Egypte : le pays placé en état d'urgence, lourd bilan de la répression du sit-in pro-Morsi
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Ça dégénère

Le ministère égyptien de l'Intérieur évoque de son côté les décès de six membres des forces de sécurité.

Le bilan des affrontements entre pro-Morsi et le régime égyptien vient de s'alourdir. Selon le ministère égyptien de la Santé, ce sont au minimum 149 personnes qui ont perdu la vie ce mercredi au Caire. Selon la télévision d'Etat, quatre policiers ont également été abattus par balles par des pro-Morsi. Un porte-parole du gouvernement annonce 1 403 blessés. Une photographe de l'agence Reuters a également été blessée par balles tandis que deux autres journalistes ont trouvé la mort.

L'Etat d'urgence a été décrété cet après-midi suite à ces événements, a annoncé la télévision publique égyptienne. Une décision qui déplaît fortement aux Etats-Unis qui s'y sont fermement opposés. Dans le même temps, le vice-premier ministre et prix Nobel de la Paix a annoncé avoir présenté sa démission au président égyptien, pour protester contre la répression sanglante de ce mercredi. "Il m'est devenu difficile de continuer à assumer la responsabilité de décisions avec lesquelles je ne suis pas d'accord", a-t-il écrit au président.

Le Caire n'est pas la seule ville touchée par les violences. Neuf personnes sont également décédées dans des affrontements entre police et partisans de Mohamed Morsi dans la région du Fayoum, au sud de la capitale. Les manifestants y ont attaqué deux postes de police et incendié des véhicules. Le gouvernement égyptien demande aux partisans de Mohammed Morsi "d'écouter la voix de la raison" et de cesser de résister à l'opération d'évacuation, accusant au passage les Frères Musulmans d'être "entièrement responsables de toute effusion de sang, et de toutes les émeutes et les violences qui sont en train d'avoir lieu".

Deux hauts dirigeants de l'organisation, Mohamed el Beltagi - dont la fille a été tuée plus tôt dans la journée - et Essam el Erian, ont par ailleurs été arrêtés. Dans le même temps, la police égyptienne a annoncé qu'elle avait repris le contrôle de la place Rabaa al Adaouia, où se trouvait le dernier campement des partisans de Mohammed Morsi. Ces derniers refusent de cesser la lutte et appellent à de nouvelles manifestations.

Plusieurs pays s'inquiètent de la situation égyptienne. C'est notamment le cas de Turquie qui appelle au calme par la voix de son président, Abdullah Gül. Ce dernier estime que "cette intervention armée contre des civils qui manifestent ne peut absolument pas être acceptée". Son premier ministre espère une réaction rapide de la communauté internationale, "notamment le Conseil de sécurité de l'ONU et la Ligue arabe", afin de "faire cesser ce massacre". L'Iran craint de son côté les "horribles conséquences" de ce qu'elle qualifie de "massacre à la population". Selon le ministre de l'Intérieur, "il ne fait aucun doute que la réponse en cours aux développements intervenus en Egypte renforce la perspective d'une guerre civile dans ce grand pays islamique".

Le gouvernement français estime qu'"il est essentiel que ces violences cessent et qu'une logique d'apaisement prévale". La France "appelle les parties à faire preuve de la plus grande retenue et met en garde contre un usage disproportionné de la force". Paris semble penser qu'une sortie de crise ne pourra passer que par une solution politique, "ce qui implique que chacun privilégie le dialogue et la recherche du compromis". Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, "saisit le Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon ainsi que nos principaux partenaires pour qu'en urgence une position internationale soit prise dans le sens de l'arrêt immédiat des répressions".

Selon le comptage de l'Agence France Presse, au moins 124 manifestants pro-Morsi sont morts ce mercredi au Caire. De son côté, le ministère égyptien de l'Intérieur affirme que 6 membres des forces de sécurité ont perdu la vie dans les affrontements, et 66 ont été blessés.Selon le comptage de l'Agence France Presse, au moins 124 manifestants pro-Morsi sont morts ce mercredi au Caire. De son côté, le ministère égyptien de l'Intérieur affirme que 6 membres des forces de sécurité ont perdu la vie dans les affrontements, et 66 ont été blessés.
Des incidents entre pro-Morsi et le régime actuel étaient redoutés. Ils ont bien eu lieu en fin de journée mardi au Caire. Alors que les soutiens de l'ancien président avaient manifesté dans la journée, en particulier aux abords de plusieurs ministères, les proches du pouvoir les ont rencontré. Des affrontements ont alors éclaté entre les deux camps. Bilan : une personne a été tuée et au moins dix ont été blessées, selon les autorités égyptiennes. Ce mercredi, les autorités ont commencé à disperser les pro-Morsi rassemblés à Rabaa al-Adawiya et Nahda, où des barricades de briques et de sacs de sable ont été érigées. Ces heurts auraient déjà fait une centaine de morts. Les États-Unis ont pourtant demandé mardi aux autorités égyptiennes de laisser manifester les partisans du président destitué Mohamed Morsi, s'inquiétant d'une nouvelle éruption de violence. Depuis l'expiration dimanche d'un ultimatum de la police, les islamistes ont multiplié les appels à défiler à travers l'Égypte pour maintenir la pression sur les nouvelles autorités et exiger le retour au pouvoir de Mohamed Morsi, premier président élu démocratiquement du pays, destitué et arrêté par l'armée le 3 juillet. Les violences entre pro et anti-Morsi et entre pro-Morsi et forces de l'ordre ont déjà fait plus de 250 morts depuis fin juin.
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Des incidents entre pro-Morsi et le régime actuel étaient redoutés. Ils ont bien eu lieu en fin de journée mardi au Caire. Alors que les soutiens de l'ancien président avaient manifesté dans la journée, en particulier aux abords de plusieurs ministères, les proches du pouvoir les ont rencontré. Des affrontements ont alors éclaté entre les deux camps. Bilan : une personne a été tuée et au moins dix ont été blessées, selon les autorités égyptiennes. Ce mercredi, les autorités ont commencé à disperser les pro-Morsi rassemblés à Rabaa al-Adawiya et Nahda, où des barricades de briques et de sacs de sable ont été érigées. Ces heurts auraient déjà fait une centaine de morts. Les États-Unis ont pourtant demandé mardi aux autorités égyptiennes de laisser manifester les partisans du président destitué Mohamed Morsi, s'inquiétant d'une nouvelle éruption de violence. Depuis l'expiration dimanche d'un ultimatum de la police, les islamistes ont multiplié les appels à défiler à travers l'Égypte pour maintenir la pression sur les nouvelles autorités et exiger le retour au pouvoir de Mohamed Morsi, premier président élu démocratiquement du pays, destitué et arrêté par l'armée le 3 juillet. Les violences entre pro et anti-Morsi et entre pro-Morsi et forces de l'ordre ont déjà fait plus de 250 morts depuis fin juin.
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Lu sur Le Figaro

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