Droit d’asile : la ministre britannique de l’Intérieur juge la Convention de Genève obsolète<!-- --> | Atlantico.fr
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Suella Braverman a fait polémique, en déclarant notamment que le fait d’être homosexuel ou d’être une femme n’est pas suffisant pour prétendre au droit d’asile.
Suella Braverman a fait polémique, en déclarant notamment que le fait d’être homosexuel ou d’être une femme n’est pas suffisant pour prétendre au droit d’asile.
©JUSTIN TALLIS / AFP

Polémique

Suella Braverman a fait polémique, en déclarant notamment que le fait d’être homosexuel ou d’être une femme n’est pas suffisant pour prétendre au droit d’asile.

La ministre de l’Intérieur britannique, qui a fait de la lutte contre l’immigration illégale l’une des priorités de sa politique, sous l’impulsion du premier ministre Rishi Sunak, a prononcé mardi 26 septembre un discours devant l’American Enterprise Institute sur la crise des réfugiés que traverse de nouveau l’Europe. Devant ce think-tank néoconservateur, dont les membres ont eu beaucoup d’influence sur la politique des États-Unis sous l’administration de George Bush, Suella Braverman a estimé que le droit d’asile avait été fortement dévoyé depuis son institution au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, déclenchant une vive polémique au Royaume-Uni et même au-delà.

Mais Suella Braverman a également précisé que la Convention de Genève avait d’abord été pensée pour s’appliquer «à l’intérieur de l’Europe». Et que «70 ans après, nous vivons dans un monde complètement différent». Selon elle, la définition juridique d’un réfugié était trop souple et entretient des confusions. Elle a cité la Convention de Genève, qui entend ainsi protéger toute personne qui fuit son pays parce qu'elle craint « avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques ».

«Il y a eu un glissement, sous l’effet de l’interprétation apportée par la jurisprudence depuis lors, de la notion de persécution vers quelque chose qui s’apparente plutôt à de la discrimination. Et un second glissement, de l’idée de peur certaine vers une peur seulement probable ou plausible» analyse Suella Braverman. «Ainsi de plus en plus de personnes peuvent aujourd’hui être éligibles au statut de réfugié».

Le Figaro

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