Ce que préconise le rapport choc de RTE pour sortir des énergies fossiles<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Consommation
La centrale nucléaire de Cattenom (Lorraine)
La centrale nucléaire de Cattenom (Lorraine)
©SEBASTIEN BERDA / AFP

Rapport

Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE, parle d’« une course contre la montre pour répondre aux enjeux climatiques et géopolitiques ».

Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, c’est tout le paysage énergétique qui a été bouleversé. Et les Français ont désormais bien conscience que dépendre des énergies fossiles importées de l’étranger est problématique pour un pays. Dans ce contexte, la publication du nouveau « bilan prévisionnel » du gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE) vient alimenter le débat. Le sous-titre de cette édition est éloquent: « 2023-2035: première étape vers la neutralité carbone ». « C’est une course contre la montre pour répondre aux enjeux climatiques et géopolitiques », résume Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE.

RTE pose d’emblée le décor. La question n’est plus de savoir quelle sera la part du nucléaire et celle des énergies renouvelables dans la production d’électricité en France, mais comment sortir des énergies fossiles.

Le scénario A, sorte de trajectoire idéale, de RTE repose sur une augmentation de la consommation d’électrons pour atteindre 640 TWh en 2035, soit une hausse annuelle de 10 TWh à 15 TWh par an entre 2025 et 2035. Ce scénario met en avant la nécessité de réduire la consommation d’énergie. « L’électrification permettrait ainsi de réduire la facture énergétique de la France de 5 à 10 milliards d’euros par an à l’horizon 2030-2035. Soit une économie de 190 milliards d’euros en 2035 sur nos dépenses en pétrole et gaz, avec l’évitement de 1500 millions de tonnes de CO2 », souligne Xavier Piechaczyk.

Pour sortir de cette dépendance, RTE trace donc une trajectoire qui repose sur une électrification massive des usages et de la production, doublée du développement des autres énergies décarbonées. RTE chiffre les objectifs de production d’énergies renouvelables à 270 TWh, voire 320 TWh à horizon 2035. « Cette cible implique une montée en puissance du développement des installations photovoltaïques à 4 voire 7 gigawatts (GW) par an, contre 2,5 GW cette année et un maintien de déploiement de l’éolien terrestre à 1,5 GW par an. Soit un total de 13.000 à 19 000 mâts d’éoliennes quand la France en compte 9500 », précise Xavier Piechaczyk.

Dans le scénario A de RTE, l’énergie nucléaire continuerait à jouer un rôle prépondérant, avec une production à améliorer à horizon 2030-2035, incluant la centrale de Flamanville. « Il faut viser 400 TWh et tabler sur une hypothèse prudente à 360 TWh », ajoute Xavier Piechaczyk.

Le Figaro

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !