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"Moi, Dian Fossey" de Pierre Tré-Hardy : Dans les cîmes du courage
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"Moi, Dian Fossey" de Pierre Tré-Hardy est à retrouver à l'Artistic Théâtre à Paris depuis le 25 juillet dernier.

Jean-Pierre Hané pour Culture-Tops

Jean-Pierre Hané pour Culture-Tops

Jean-Pierre Hané est chroniqueur pour Culture-Tops. Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

 

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THÈME

En décembre 1985, on découvre le corps de la primatologue Dian Fossey , sauvagement assassinée dans les brumes du Rwanda et son camp détruit. Nous revivons ici la dernière nuit de cette femme exceptionnelle pour qui le combat pour l’écologie et le respect de toutes les espèces prend tout son sens.

POINTS FORTS

L’interprétation vibrante de Stéphanie Lanier si précise et si passionnée.

L’économie de moyen au plateau qui redonne au spectateur tout son pouvoir d’imagination à travers le récit pour voir l’invisible.

QUELQUES RÉSERVES

J’étais perdu dans la brume avec les gorilles de Dian Fossey, donc je n’en ai pas vu .

ENCORE UN MOT...

Le parcours de cette femme exceptionnelle qui sut par son travail acharné et son exceptionnel engagement faire adopter la loi qui reconnaît les animaux comme « des êtres vivants doués de sensibilité » est retranscrit merveilleusement sur le plateau par cette comédienne incroyable.*

Il y a chez elle - au-delà de l’identification au personnage – une métamorphose telle que l’incarnation est troublante. La force de l’émotion nous prend au récit de ses luttes et de ses rencontres avec ces grands singes qui n’ont pas besoin d’être là pour qu’on les voie. Elle représente toute la voie de l’engagement d’une lutte acharnée pour une cause noble mais également celui total d’une comédienne dans son art. Elle est à fleur de peau, un rien la brûle pour qu’elle s’enflamme et nous consume aux douleurs qui la traversent, aux joies et aux espoirs qui l’habitent. Ce spectacle est poignant d’humanité dans un temps où tout, autour de nous, nous incite à la plus grande vigilance pour éviter les extinctions et la ruine de nos eco-systèmes. Un cri de rage et d’amour pour le respect de la vie porté par un auteur délicat et sensible et transcendé par Stéphanie Lanier qui nous offre ici une parenthèse salutaire et un moment de théâtre rare. Plongez-vous dans les brumes du Rwanda, vous ne sortirez pas indemne du voyage.

UNE PHRASE

DIAN / Ce soir, je suis plus saine d’esprit que de corps. En Afrique, tout le monde croit aux esprits, tout est esprit. Le papillon comme l’éléphant, tout est esprit et moi aussi à présent. En Afrique on croit que l’esprit reviendra toujours pour parler et je parle…

(…) Je les comprenais, j’entrais dans leur territoire inconnu comme un enfant dans une fable. Aucune frontière ne sépare un être vivant d’un autre.

L'AUTEUR

Auteur qui se partage entre la France et la Polynésie sur son bateau.  Il a eu la chance de vivre son enfance chez Jacques Brel aux îles marquises. C’est là qu’il fait ses débuts en écriture, nourri des conversations, des échanges et des lectures guidées par le poète. Il commence à écrire pour le théâtre à l’âge de 20 ans avec le soutien de Jean Anouilh. Ses pièces  sont jouées par Robin Renucci, Marie-Christine Barrault, Nils Arestrup, Jean-Claude Dreyfus…

Son théâtre est traversé par les mêmes thèmes , les hommes, la vie , la mort et l’amour car « il n’y a que cela qui compte » . Citons « Jules et Marcel » avec Michel Galabru et Philippe Caubère, « Claudel-Barrault » avec Arnaud Denis, « le syndrome de l’oiseau » avec Sara Giraudeau ; joué tant en France qu’à l’étranger, cet auteur voyageur mérite que vous le découvriez.

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