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"Les travailleurs de la mer" de Victor Hugo est à retrouver au théâtre Le Lucernaire.
"Les travailleurs de la mer" de Victor Hugo est à retrouver au théâtre Le Lucernaire.
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« Ils disaient personne n’ira, c’est pas possible… Alors j’y suis allé ».

Charles-Édouard Aubry pour Culture-Tops

Charles-Édouard Aubry pour Culture-Tops

Charles-Édouard Aubry est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).
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THÈME

  • A la suite de manœuvres douteuses de son Capitaine, le vapeur La Durande s’échoue au large de Guernesey, et risque de couler, emportant par le fond son moteur. Alors que tout semble perdu, Déruchette la nièce du propriétaire, Mess Lethierry, promet d’épouser celui qui sauvera ce moteur révolutionnaire.
  • Gilliat, pêcheur robuste et rêveur, épris de Déruchette, réussit, au péril de sa vie et grâce à un sérieux tour de force, à ramener intact le moteur.
  • Mais une fois à terre, d’autres tempêtes se lèvent ...

POINTS FORTS

  • Il y a d’abord ce formidable roman de Victor Hugo, publié en 1866  – et pas l’un de ses plus connus, c’est dire l’œuvre exceptionnelle du Maître – avec sa puissance évocatrice pour décrire la mer et ses tempêtes, les hommes et leurs tourments.
  • Ce roman, mêlant la terre et l’océan, est une ode à la mer et aux marins. Magnifiquement adapté par Clémentine Niewdanski – également metteur en scène – et Elya Birman – qui l’interprète – le texte se concentre principalement sur le sauvetage du moteur qui fait la grandeur du vapeur assurant la liaison régulière entre Saint-Malo et Guernesey. Il décrit le combat épique et fou de Gilliat contre les éléments – la mer, mais aussi la tempête et la pieuvre. Poussé au-delà de ses limites, Gilliat va vivre une aventure extraordinaire.
  • Porté par une mise en scène à la fois sobre et inventive capable - avec trois escabeaux, quelques planches de bois et deux bâches - de nous plonger dans la violence d’une tempête déchaînée, Elya Birman est Gilliat. Il incarne avec humilité l’homme que grandit l’adversité et qui trouve un sens à sa vie dans l’accomplissement de celle des autres. Sa performance au service du texte est généreuse. Il emporte tous les spectateurs sur sa barque et les tient en haleine pendant tout ce spectacle magnifique.

QUELQUES RÉSERVES

  • Pas de réserve, si ce n’est peut-être de ne pas lui avoir réservé une salle plus grande au sein du Lucernaire, dont la programmation est décidement d’une grande richesse.

ENCORE UN MOT...

  • Petite salle, économie de moyens, un seul en scène, quelques morceaux de décors … oui mais une conjonction de talents : Hugo, capable d’écrire la mer sans bouger de sa  maison au bord de l’eau, un comédien inspiré, éblouissant qui porte le texte avec autant de ferveur que Giliatt démontant et remontant le moteur de La Durande, une mise en scène qui construit son spectacle sur l’imaginaire des spectateurs.

UNE PHRASE

  • « La Durance, le premier bateau à vapeur à avoir navigué dans la Manche, s’était perdu la veille sur le Rocher Douvres. Il faudrait donc que pour sauver cette machine, un homme alla au Rocher Douvres et y alla seul dans cette mer, seule dans ce désert, seul à cinq lieues de la côte, sans secours dans les incidents de la détresse … »

L'AUTEUR

  • Victor Hugo ! On a déjà tout dit sur cet écrivain que l’on surnomma “l’Homme-océan” ou “l’Homme-siècle”, tant il a marqué son époque avec une œuvre hors norme, composée de romans (les plus connus et universels, mais en nombre réduit, neuf seulement), ses tragédies et ses poésies, mais aussi des discours politiques, des récits de voyage, des recueils  de note, des mémoires, des commentaires littéraires et une abondante correspondance, sans oublier plusieurs milliers de dessins.
  • Il naît à Besançon en 1802 et meurt à paris en 1885. Il occupe une place majeure dans l’histoire des Lettres françaises, mais fut aussi une personnalité politique et un intellectuel engagé.

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