A découvrir également au cinéma : "Rosalie" de Stéphanie Di Giusto ; "Par-delà les montagnes" de Mohamed Ben Attia<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Culture
Films à retrouver au cinéma.
Films à retrouver au cinéma.
©

Atlanti-culture

Et aussi : "Sans coeur" de Nara Normande, Tião ; "Quitter la nuit" de Delphine Girard.

Dominique Poncet pour Culture-Tops

Dominique Poncet pour Culture-Tops

Dominique Poncet est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).
Voir la bio »
Antoine Le Fur pour Culture-Tops

Antoine Le Fur pour Culture-Tops

Antoine Le Fur est chroniqueur pour Culture-Tops. Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

Voir la bio »
  • « Rosalie » de Stéphanie Di Giusto- Avec Nadia Tereskiewicz, Benoît Magimel, Benjamin Biolay, Guillaume Gouix…

Dans la France de 1870, Rosalie ( Nadia Tereskiewicz) est une jeune femme pas tout à fait comme les autres : elle a grandi le corps et le visage recouverts de poils. De peur d’être rejetée , elle s’est toujours rasée. Un jour, le tenancier du bar d’un petit village criblé de dettes ( Benoît Magimel), l’épouse pour sa dot. Son secret étant levé pour un homme, elle décide de le dévoiler à tous. Sa pilosité  va d’abord mettre les villageois en émoi, mais elle sera bientôt récompensée d’avoir eu le courage d’assumer au grand jour celle qu’elle est.

Pour son deuxième long métrage, Stéphanie Di Giusto (La danseuse) a choisi de faire le portrait d’une femme singulière qui voulut assumer ce qu’elle était à une époque où la France était encore sous le régime du patriarcat. Inspiré de la vie de Clémence Delait, une tenancière de bar d’un village français devenue célèbre, au XIX°siècle, pour son hirsutisme, le  film de la jeune réalisatrice  est porté par deux acteurs exceptionnels : Nadia Terskiewicz, fascinante dans un rôle délicat,  et Benoît Magimel, plus que parfait, comme dhabitude, dans son personnage de mari blessé. On aurait  aimé qu’en plus d’être assez prenante,  cette ode à la différence soit moins « sage » et qu’elle transmette plus d’émotion. 

Recommandation : 3 cœurs

D. Poncet

  • « Par-delà les montagnes » de Mohamed Ben Attia- Avec Madj Mastoura, Wallid Bouchhioua, Samer Biharat…

Un jour, sans crier gare, Rafik (Madj Mastoura) pète un plomb : il se saisit d’une barre de fer, entre dans son open-space, détruit quelques ordinateurs, dont le sien, et saute par la fenêtre. Sans dire un mot. Rafik fait  un burn out, pourtant, après s’être une nouvelle fois défenestré d’un commissariat, toujours sans piper mot,  il est quand même  mis en taule pour 4 ans. A sa sortie de prison, il kidnappe son fils, Yassine, non pas pour lui faire du mal, mais pour essayer de lui prouver qu’il sait… voler. Mais, comme les fois précédentes, il atterrira violemment par terre. Le récit n’est pas fini… 

Troisième long métrage de Mohamed Ben Attia( Hedi, un vent de liberté en 2016  et, en 2018, Mon cher enfant), Par-delà les montagnes est un film d’une poésie folle qui s’octroie le culot de virer deux fois de bord : il démarre comme un drame social, tourne au thriller, et se clôt comme un drame fantastique. On l’a compris, c’est le film d’un auteur, qui pourra déstabiliser les spectateurs autant qu’il pourra les  fasciner.  Une chose est sûre : il sonne comme un avertissement  sur les dangers des sociétés régies par des principes qui étouffent les individus. Mystérieux, mais captivant.

Recommandation : 3 cœurs

D. Poncet

  • « Sans coeur » de Nara Normande, Tião- Avec Maya de Vicq, Eduarda Samara…

Été 1996, dans un petit village du Nordeste brésilien. Tamara (Maya de Vicq) sapprête à partir faire ses études à Brasilia. Son chemin croise celui dune autre jeune fille surnommée « Sans Cœur » (Eduarda Samara) en raison dune énorme cicatrice qui barre sa poitrine. Sans parvenir à lexpliquer, elle se retrouve irrémédiablement attirée par cette dernière…

 À lorigine, Sans Cœur était un court métrage que les réalisateurs Nara Normande et Tião avaient réalisé en 2014. Dix ans plus tard, voici donc la version longue de cette histoire où lonirisme et l’étrangeté sont de mise. Parfois bancal, le film séduit néanmoins par son audace stylistique et la manière dont il évoque de manière assez fine la question du désir au féminin. Une jolie surprise.

Recommandation: 3 cœurs

Antoine Le Fur

  • « Le Naméssime » de Xavier Bélony Mussel- Avec Michèle Brousse, Xavier Bélony Mussel, Laurent Levy…

Professeur de cinéma et réalisateur chevronné, Xavie (Xavier Bélony Mussel, en personne) accompagné de quelques élèves novices, de vieux compères et de deux anciennes vedettes, débarque dans une maison de campagne pour y tourner un film, sans scénario, « aussi vivant que la vie ». Soit un film où le hasard et l’improvisation auront la part belle ! Evidemment, le farfelu va le disputer au rocambolesque, et le meilleur, y côtoyer le …nettement moins bon.

« Fragile », diront les uns, « décousu », affirmeront les autres, « raté » jugeront les troisièmes, « drôlement hurluberlu » rectifieront les quatrièmes, etc…Pour son nouveau film, Xavier Bélony Mussel, le chantre du « cinéma du pauvre » ( un décor unique et deux personnages) n’en a fait une nouvelle fois qu’à sa tête. Qui l’aime le suivra sûrement. Y aura-t-il  de nouveaux amateurs pour venir découvrir son « inclassable » cinéma ? 

Recommandation: 1 cœur

D. Poncet

  • « Nous, les Leroy » de Florent Bernard- Avec Charlotte Gainsbourg, José Garcia, Lyes Salem…

Ne supportant plus, ni les absences de plus en plus fréquences de son mari, ni non plus, paradoxalement, le train-train de son mariage, Sandrine Leroy (Charlotte Gainsbourg) veut divorcer. Quand elle l’annonce à son mari (José Garcia), ce dernier, aussi abasourdi que désespéré, décide de tenter le tout pour le tout pour sauver son couple : il propose à son épouse et à ses deux enfants, de partir sur les lieux emblématiques de leur histoire. Evidemment,  comme on est dans tout, sauf dans une comédie romantique, la virée va tourner au fiasco.

Jusqu’alors scénariste de séries comiques comme La Flamme, Florent Bernard, aussi appelé « Flober »,  s’est essayé pour la première fois au long métrage. Bingo ! Malgré un scénario un peu chaotique ( les scènes s’enchainent avec plus ou moins de bonheur, de rythme et de drôlerie), il a décroché le Grand Prix au dernier Festival de l’Alpe d’Huez. Les prestations de Charlotte Gainsbourg  et de José Garcia, tous deux parfaits dans leur rôle respectif, n’y sont pas pour rien. Les punchlines des dialogues, signés du primo-réalisateur, non plus.

Recommandation: 2 coeurs

D. Poncet

  • « Quitter la nuit » de Delphine Girard. Avec Veerle Baetens, Selma Alaoui, Guillaume Duhesme…

Une nuit, une femme en danger, Aly (Selma Alaoui), appelle la police. À lautre bout du fil, Anna (Veerle Baetens) prend lappel. Au terme dun échange tendu, un homme (Guillaume Duhesme) est arrêté. Les événements de cette nuit vont considérablement impacter ces trois personnes, même plusieurs mois après…

Premier long-métrage de la cinéaste Delphine Girard, Quitter la nuit démarre avec une première séquence de plus dune dizaine de minutes qui cloue littéralement le spectateur à son siège. Une introduction trépidante qui ne reflète pas tout à fait la suite du film, la faute à un montage assez hasardeux et une intensité qui diminue peu à peu. Reste un sujet dactualité (la notion du consentement) traité avec une grande pertinence et une Veerle Baetens toujours impeccable.

Recommandation : 3 cœurs

A. Le Fur

  • « Les explorateurs, l’aventure fantastique » de Gonzalo Gutierrez- Film d’animation.

Alfonso, petit garçon casse-cou, aimerait bien vivre de grandes aventures. Mais lesquelles, loesqu’on vit dans une ville très paisible? Aidé par Arthur et Victoria, ses deux meilleurs amis, il va s’amuser à en imaginer. Et si tous les trois se retrouvaient avec d’improbables agents secrets à leurs trousses? Et si une tempête magique menaçait leur maison, introduisant dans leur vie des lapins zinzins, des  dragons gigantesques et des machines volantes? Et si ? Et si?…

Fondateur de plusieurs sociétés d’effets visuels, l’argentin Gonzalo Gutiérrez a sauté le pas et s’est lancé dans la réalisation d’un film d’animation pour enfants, un genre qui  le passionne depuis toujours. Pour cette première, il a fait appel au scénariste de Rio 2, l’américain  Carlos Kotkin et il a confié à l’équipe espagnole d’animation de Mummies, le soin de s’occuper des dessins. Le résultat est ce film imaginatif, drôle, enchanteur et pétillant. Ce petit bijou d’animation devrait réjouir les petits spectateurs à partir de quatre ans. Idéal pour les vacances scolaires . (Déjà sorti).

Recommandation : 3 coeurs

D. Poncet

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !